Présidant ce mois courant, l’instance exécutive des Nations unies, le Royaume-Uni a annoncé, que le Conseil de sécurité se réunira le 20 avril prochain sur le Sahara occidental, question de décolonisation inscrite sur l’agenda onusien. Si pour l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura présentera, lors de cette réunion ses conclusions sur ses échanges lors de ses premières rencontres avec les parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, le représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), le Russe Alexander Ivanko, présentera son rapport sur la situation sur le terrain avec notamment la guerre en cours entre les armées sahraouie et marocaine. Il est à rappeler que lors de sa tournée, janvier dernier, dans la région, Stafan De Mistura a eu à rencontrer les pays voisins au Sahara occidental, à savoir la Mauritanie et le Maroc et a eu des entretiens avec les responsables espagnols, l’ex-puissance coloniale des territoires sahraouis, ayant la responsabilité politique, juridique et historique de non achèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental, ouvrant ainsi la voie , par les accords de Madrid, à l’invasion, en 1975, de l’armée marocaine, des territoires sahraouis. Le Conseil de sécurité avait adopté, le 30 octobre dernier, la résolution 2602 prorogeant le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, mission onusienne créée par la résolution 690 du Conseil de sécurité, 29 avril 1991, suite à l’accord de cessez-le- feu conclu, en cette même année, entre le Front Polisario et le Maroc, en prévision de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. La uelle consultation n’a pas été traduite sur le terrain, en raison de la volte face de l’occupant marocain avec le soutien de ses alliées, principalement la France, pays membre permanent au Conseil de sécurité, détenteur de droit de veto. Le Conseil de sécurité a adopté, pour rappel, la résolution 2285, demandant aux deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario de continuer à faire preuve de volonté politique afin d’engager « des négociations plus résolues » et plus axées sur le fond, sur le Sahara occidental, territoire soumis, selon la Charte et les textes de l’Onu à un processus de décolonisation, devant voir la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Il est à rappeler que dans son dernier rapport sur le Sahara occidental publié début octobre 2021, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres s’était dit « profondément préoccupé par la forte détérioration » de la situation dans ce territoire occupé par le Maroc, qualifiant la reprise de la guerre entre le Maroc et le Front Polisario de « revers majeur » pour les efforts visant à trouver une solution « pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit ».
Karima B.