L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que le régime marocain du Makhzen, «a échoué dans ses tentatives » d’écarter la participation de la partie sahraouie aux travaux du sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne qui s’est tenu, jeudi et vendredi, à Bruxelles.
En marge de l’installation de la Commission parlementaire pour la fraternité et l’amitié « Algérie-Sahara occidental », au siège de l’Assemblée populaire nationale l’ambassadeur sahraoui a déclaré, jeudi à l’APS, que la participation du président sahraoui Brahim Ghali aux travaux du sommet UE-UA, de façon officielle, a confirmé l’échec du régime marocain dans ses tentatives d’écarter la participation de la partie sahraouie au sommet ». Arrivé mercredi la veille du début, jeudi dernier, des travaux de deux jours du Sommet, UA-UE, à Bruxelles, à la tête de la délégation de la République sahraouie, le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a été accueilli, vêtu de sa tenue traditionnelle, au siège de l’UE, accompagné d’une délégation de haut niveau composée de Abi Buchraya Bachir, membre du secrétariat national du Front Polisario, chargé de l’Europe et de l’UE, Lamine Aba Ali, représentant permanent auprès de l’UA, Khadidja Mokhtar déléguée du Front Polisario à Madrid, outre Lebsir Moulay Hassan, premier assistant à la représentation du Front Polisario en Europe et à l’UE. Sur la participation du membre de l’UA, la RASD, au dit Sommet, Abi Buchraya Bachir, membre du secrétariat national du Front Polisario, chargé de l’Europe et de l’UE a soutenu, que « la présence de la RASD à ce Sommet constitue un coup sévère assené aux projets de l’UE qui tente de contourner la souveraineté du peuple sahraoui en poursuivant la spoliation de ses richesses avec l’occupant marocain ». Sur les manœuvres du Makhzen marocain, visant à torpiller la percée de la RASD à divers niveaux, sans y parvenir, encore une fois, Rabat s’est heurté à un double mur de la légalité international et l’Act constitutif de l’Union africaine, dont la RASD compte parmi ses membres fondateurs, le diplomate de la RASD dira que Rabat « qui a tenté de démentir puis de remettre en cause l’invitation adressée à la République arabe sahraouie pour participer au sommet UA-EU a subi une lourde défaite , suite à la présence officielle du Sahara occidental » représenté, poursuit-il « par le président sahraoui, au sommet UE-UA » de Bruxelles. Une participation de l’Etat sahraoui, en la personne, de son président, Secrétaire général du Front Polisario , Brahim Ghali à un Sommet qui s’est tenu, durant deux jours, à Bruxelles, la capitale européenne abritant les plus hautes institutions de l’UE, et la présence du président sahraoui a été « aux côtés de tous les représentants du reste des pays membres dans ces deux institutions (UE et UA : Ndlr)», a tenu à souligner l’ambassadeur, Abdelkader Taleb Omar.
Au moment où le régime du Makhzen continue à duper son peuple, le Maroc va s’asseoir côte à côte avec l’Etat sahraoui au sommet UA-UE, au centre de la capitale politique de l’UE »
Le Maroc qui ne cesse pas de recourir à des manœuvres et plus souvent à des lobbyings, notamment sionistes et français, ses soutiens à son occupation des territoires du Sahara occidental vient de se heurter, encore une fois, non seulement à la réalité nationale, continentale et internationale de l’Etat sahraoui, mais aussi à la force du Droit international en matière de décolonisation ainsi que la portée de la justesse de la cause et de la lutte du peuple sahraoui pour en finir avec le joug colonial marocain. Déjà qu’au sein de l’espace européen, Rabat et ses soutiens parmi des pays membres de l’UE ont été rappelé à l’ordre par la Cour de justice européenne, par l’illégalité de tout accord UE/ Maroc, incluant le Sahara occidental, le Sommet UE-UA de Bruxelles, avec la participation du président de la RASD, Brahim Ghali, est une réponse cinglante, à Rabat, qui persiste à faire fi de la teneur non seulement des textes de l’Act constitutif de l’UA et de la Légalité internationale, mais aussi à sa politique de fuite en avant enregistrant des échecs dans ses tentatives, d’exclure, en vain, la RASD de rencontres, pour ne citer que le Sommet UA-Ligue arabe. De son côté, la conseillère du président sahraoui, Mme Nana Labaat Rachid a estimé que la participation de l’Etat sahraoui aux travaux du 6ème sommet des chefs d’État et de gouvernements UA-UE, de Bruxelles constituait « un pas important sur la voie du parachèvement de la souveraineté nationale sur l’ensemble des territoires sahraouis occupés », affirmant que « la diplomatie marocaine impertinente a consacré davantage la République sahraouie en tant que réalité indéniable ». Dans une publication sur son compte facebook, la conseillère du président sahraoui a souligné que l’occupation marocaine, par son adhésion, fin janvier 2017, à l’UA, « a longtemps fait croire au peuple marocain que cette adhésion visait à faire sortir l’État sahraoui de l’UA » et de rebondir en indiquant que « néanmoins la diplomatie marocaine impertinente a consacré davantage l’État sahraoui en tant que vérité indéniable ». Poursuivant dans son écrit sur son compte Facebook, elle relève qu’ «au moment où le régime du Makhzen continue à duper son peuple, le Maroc va s’asseoir côte à côte avec l’État sahraoui au sommet UA-UE, au centre de la capitale politique de l’UE» et que « la RASD a été présente, à ce sommet, en tant que membre de l’UA», a-t-elle soutenu. Concluant que «ni le Maroc ni ses alliés politiques ne sauraient falsifier cette vérité » elle écrit « pire encore, l’occupant n’est même pas parvenu à s’absenter à ce sommet en guise de protestation », conclut la conseillère à la présidence de la République arabe sahraouie.
Karima Bennour