Les relations entre l’Algérie et la France semblent dépasser le stade des tensions et retrouvent visiblement leur niveau d’apaisement. Après les signaux positifs récemment donnés au plus haut niveau d’autorité des deux pays, avec en prime la reprise des canaux diplomatiques traditionnels, l’Algérie décide de rouvrir son espace aérien aux avions militaires français en partance vers le Mali.
L’information a été rapportée hier, à longueur de lignes, par les médias de l’Hexagone citant l’Agence de presse française. « L’Algérie a autorisé jeudi (17 février, ndlr) un avion militaire français à survoler son territoire », écrit France 24 sur son site internet. Selon l’AFP qui cite l’état-major des armées, un avion militaire français, de type Airbus A330 MRTT, « a pu survoler le territoire algérien avec l’accord formel des autorités locales pour la première fois depuis octobre ». La même source précise que « La demande est passée par l’ambassade de France, comme à chaque fois qu’un avion militaire survole un territoire étranger », ajoutant que « les autorités algériennes nous avaient prévenus que c’était possible ».
Jeudi, le chef d’état-major des armées français, Thierry Burkhard, poste un tweet dans lequel il dit s’être entretenu avec son homologue algérien, le général de Corps d’armée, Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP. « Échanges sur la situation sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne, en particulier sur la menace terroriste », pouvait-on y lire, précisant qu’il y a une « volonté commune de renforcer la coopération entre nos deux armées », algérienne et française.
Il est bon de rappeler que suite aux propos, peu amènes, tenus début octobre dernier, par le président Emmanuel Macron à l’égard de notre pays, l’Algérie avait pris des mesures fermes à l’encontre de la France. Après avoir rappelé son ambassadeur en poste à Paris, Mohamed Antar-Daoud, Alger avait interdit le survol de son espace aérien par les avions militaires français. Depuis lors, les relations ont évolué et connaissaient depuis quelques semaines un dégel, comme confirmé tout récemment par le président, Abdelmadjid Tebboune.
Farid G.