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L’ONIL SUR LA DISPONIBILITÉ DE LA POUDRE DE LAIT : « Nos stocks suffisent jusqu’en août prochain »

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La pénurie du lait en sachet subventionné par l’État pose toujours problème dans le pays, malgré les mesures prises par les autorités concernées pour couvrir le manque en cette matière vitale à l’instar de l’importation d’une quantité de 4 000 tonnes de poudre de lait ces derniers jours. Sauf que la spéculation et les pratiques frauduleuses persistantes notamment parmi la majorité des commerçants qui fait que le sachet de lait de 25 dinars censé être destiné au simple citoyen, alimente les cafétérias, hôtels et autres commerces qui vendent la tasse de lait à des prix exorbitants alors qu’ils l’achètent à un prix subventionné par l’État, et ce en raison de l’absence du contrôle des services concernés. Du coup toutes ces pratiques se sont répercutées sur le simple citoyen qui passe des heures dans de longues chaînes interminables pour acheter un sachet de lait. Dans ce registre, le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onil) ; Soualmia Khaled a rassuré hier lors de son passage sur le plateau d’ « Echorouk » que les stocks stratégiques de l’Algérie en poudre de lait peuvent aller jusqu’à six mois de consommation, soit jusqu’au mois d’août tout en assurant que les laiteries ont reçu leurs quotas complet. « La quantité de la poudre de lait distribuée par l’Office aux laiteries dépasse les 175 000 tonnes par année pour produire le lait subventionné soit 4,7 millions de litre/ jour et 142 millions/mois » fait-t-il savoir en chiffres. Rappelant que l’Office qu’il dirige est en train d’appuyer le développement de la production laitière nationale. «L’État travaille à réduire la facture de l’importation de la poudre de lait, et augmenter la production locale de cette matière, a-t-il précisé en rappelant qu’en 2018, une quantité de 3,5 milliards de litres de lait ont été produits localement ». « Cela n’est pas destiné que pour le lait subventionné, seulement mais tous les produits laitiers » précisa le même responsable. Avant de poursuivre que la priorité actuelle est de réduire la facture de l’importation de la poudre de lait estimée à environ 600 millions dollars, précisant dans ce cadre qu’afin de la diminuer il est impératif de développer la filière du lait, indiquant que l’Algérie dispose de 927 000 têtes de vaches laitières , et cela aide à couvrir le manque en cette matière . Signalant au passage que l’importation de ce produit par les opérateurs privés à atteint 56% du taux global de l’importation de la poudre de lait. Appelant dans ce sillage à soutenir l’agriculteur algérien, comme solution pour diminuer l’importation qui soutient le producteur étranger. Quant au plan spécial Ramadhan, le même responsable a rassuré la disponibilité du lait pendant avril et mai. « Nous avons pris tous les mécanismes nécessaires, afin d’assurer un Ramadhan sans pénurie de lait, il y aura une surproduction » rassure le DG de l’Onil.

L’Onil « contrôle la traçabilité de la poudre de lait »
Il est à préciser, que la relation de l’Office avec les laiteries est matérialisée par la mise en place d’une convention spécifique Onil- laiterie qui rentre dans le cadre de la mise en œuvre du dispositif de régulation du marché national du lait. Selon d’anciennes explications de Soualmia Khaled « Ces laiteries bénéficient des matières premières laitières importées subventionnées (poudre de lait, matières grasses laitière anhydre (Mgla), qui sont destinées exclusivement à la fabrication du lait demi-écrémé (15 g de matière grasse /litre) pasteurisé conditionné en sachet de polyéthylène, vendu à un prix administré de 25 DA le litre ». « Nous contrôlons la traçabilité de la poudre de lait subventionné, grâce à ces conventions. Ce sont les laiteries qui sont liées aux distributeurs avec ce que l’on appelle une feuille de route. Celle-ci permet de retracer le chemin du lait subventionné », a-t-il rétorqué. Le rôle de l’Onil n’est donc pas dans le contrôle des distributeurs, même si elle a des représentants dans la commission ad-hoc qui compte également des représentants des ministères du Commerce et ceux de l’Agriculture. Par ailleurs, et pour en finir avec la crise du lait, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres tenu le 30 janvier passé, la réalisation d’une nouvelle usine de production de lait à Alger, avec une capacité de production de pas moins d’un million de litres/jour.
Sarah Oubraham

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