Un haut responsable militaire du ministère de la Défense de la République arabe sahraoui démocratique a fait savoir, hier, que la direction sahraouie, politique et militaire, choisira «le moment opportun » pour annoncer les détails des bilans des opérations de l’Armée de libération sahraouie contre l’armée d’occupation marocaine.
Le responsable militaire au ministère de la Défense sahraoui, a confirmé, rapporte hier l’agence de presse sahraouie (SPS), qu’ « en l’absence de sécurité et de stabilité, depuis la reprise de la guerre, entre le Front Polisario et le Maroc, depuis la violation de ce dernier, 13 novembre passé, des accords qu’il a conclu sous l’égide de l’Onu en 1991, « les hommes d’affaires ne prennent pas des risques pour investir leur argent au Maroc ». Rappelant que l’économie du royaume dépend fortement de l’attrait des investissements vers le Maroc et ne sont pas « soumis à des lois visant la protection des intérêts du peuple marocain et même la souveraineté du pays », contrairement, rappelle-t-il « à ce qui se fait dans tous les pays, Rabat n’a aucun intérêt à déclarer qu’il y a la guerre » a précisé le responsable sahraoui. C’est en raison de cela que Rabat a et continue de cacher et d’occulter la guerre qui se déroule, depuis novembre 2020, entre son armée et les combattants de l’armée de libération du peuple sahraoui.
Pour le responsable sahraoui, le royaume par son adoption de cette posture, cherche aussi à cacher les pertes dans les rangs de l’armée royale, rappelle-t-il, auquel a eu recours le père de Mohamed6, indiquant que « tout comme Hassan II a nié les milliers de prisonniers marocains qui se trouvaient en République arabe sahraoui démocratique même après le cessez-le-feu en 1991, mais la vérité éclatera inévitablement ». Le même responsable a expliqué, rapporte l’agence de presse sahraouie « la guerre est un coût supplémentaire que Rabat paye » et sur le communiqué militaire n° 454, qui marque un tournant dans la communication militaire sahraouie « n’est qu’une petite partie des actions de combat de l’Armée populaire sahraouie de libération » dira-t-il, avant d’ajouter que « c’est un petit résultat que les dirigeants militaires sahraouis ont choisi de révéler ». Un choix qui n’est pas fortuit, selon les déclarations du responsable militaire, qui affirme qu’il a été décidé ainsi « afin de souligner certains faits des opérations militaires » , surtout, poursuit-il « en ce mois de février », marquant la célébration du 46ème anniversaire de la proclamation en ce 27 février 1976, à Bir Lahlou, de la République arabe sahraoui démocratique, avec la sortie du dernier soldat espagnol des territoires du Sahara occidental.
« C’est une fierté pour le peuple sahraoui, qui en cette date du 27 février 1976 a annoncé la création de l’État sahraoui » déclare le responsable militaire, non sans manquer de souligner que les conditions des troupes militaires de l’occupant marocain sont au plus mal, atteignant même le pic de détérioration du moral de ses soldats qui est au plus bas » a affirmé le responsable sahraoui. Plus explicite, il dira, rapporte SPS, qu’« il y a une grande émergence de phénomènes honteux observés presque quotidiennement, dans les rangs de l’armée marocaine » y compris, cite-t-il « la désertion, la fuite de soldats des rangs, refus d’obéir aux ordres, prolongation des permissions, insultes à l’encontre des gradés», une situation désastreuse au sein des rangs de l’armée du royaume, qui affirme le haut responsable du ministère de la Défense de la RASD « inquiètent les dirigeants au plus haut niveau de la pyramide du pouvoir au Maroc », en plus des inquiétudes de Rabat sur « l’état dans lequel se trouvera l’armée d’occupation si la guerre connaîtra de nouveaux stades difficiles que le stade actuel » par les combats et les opérations de l’ALPS contre l’occupant marocain. Déclarant que « depuis que le Maroc s’est avéré n’être qu’un État fonctionnel, le citoyen, soldat et sous-officier marocains ne sont plus prêts à défendre un régime qui ne sert pas du tout ses intérêts, car il le considère comme un régime dont son souci est de servir des parties étrangères et leurs intérêts » et que « le peuple marocain n’est ni concerné et n’a rien à gagner ». Concluant que le dernier sommet de l’Union africaine, a révélé la trahison de l’occupant marocain « dans sa démarche en faveur de l’entité sioniste, en opposition aux intérêts et convictions des Marocains libres ».
Karima Bennour
