L’ONU a déploré des dizaines de morts, dont des enfants, dans la répression des manifestants samedi dans plusieurs villes de Birmanie, se disant « choquée » par cette violence.
« Nous n’avons pas encore été en mesure de corroborer ces informations de manière indépendante, mais nous avons reçu de multiples rapports crédibles provenant de nombreux endroits du pays – au moins 40 lieux distincts – faisant état d’unités de police et militaires répondant aux manifestations pacifiques par la force meurtrière », a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, Ravina Shamdasani. « Jusqu’à présent, le bilan des victimes s’élève à 83-91 personnes tuées et des centaines de blessés. Il y a quatre rapports qui font état d’enfants qui ont été tués, dont au moins un nourrisson », a-t-elle ajouté. Un peu plus tôt, le Haut-Commissariat a dénoncé dans un tweet cette « violence choquante », ainsi que des « arrestations massives ». Cette « violence rend d’autant plus illégitime le coup d’Etat et aggrave la culpabilité de ses dirigeants », a tweeté le Haut-Commissariat. Pour la traditionnelle Journée des forces armées, qui commémore la résistance contre l’occupation japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, des milliers de soldats, des chars, des missiles et des hélicoptères se sont succédé sur une immense esplanade de la capitale Naypyidaw, devant un parterre de généraux des délégations russe et chinoise. Le général Min Aung Hlaing a de nouveau défendu le coup d’État, invoquant des irrégularités lors des élections de novembre, remportées par le parti d’Aung San Suu Kyi, et a promis un « transfert de responsabilité de l’état » après des élections.