Un calendrier chargé attend le président de la République dont le retour est attendu pour cette semaine. En effet, la signature de la Loi de finances 2021 et la promulgation de la nouvelle constitution, des missions dévolues à M. Abdelmadjid Tebboune, doivent répondre à des délais fixés par la Constitution notamment pour la loi de finances dont la signature doit intervenir avant le 31 décembre à minuit.
Il y a quelques jours, la constitutionnaliste Mme Fatiha Benabbou avait déclaré dans un entretien accordé à un confrère que la promulgation de la nouvelle Constitution, adoptée par référendum du 1er novembre dernier n’est pas assujettie à un délai fixé. Elle avait indiqué que la promulgation du nouveau texte par M. Abdelmadjid Tebboune constitue une condition formelle et non fondamentale pour avaliser la nouvelle Constitution. L’article 7 de la Constitution indique que la souveraineté appartient au peuple et l’article 8 indique pour sa part que cette souveraineté s’exerce par les institutions que s’est données le peuple et par voie référendaire. « Par conséquent, la promulgation du nouveau texte par M. Abdelmadjid Tebboune verse dans le registre des conditions formelles et non fondamentales pour légitimer ce texte adopté par référendum », a-t-elle précisé. Concernant la Loi de finances 2021, en revanche, la Constitution précise que le texte, adopté par les deux chambres du Parlement national, doit être promulgué par le président de la République avant la date du 31 décembre à minuit. M. Abdelmadjid Tebboune qui avait annoncé dans sa dernière vidéo postée sur Twitter qu’il a donné instruction pour accélérer la rédaction de la mouture d’une nouvelle loi électorale devra, logiquement, dès son retour, prendre des décisions importantes qui s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de ses engagements électoraux. Dans cette optique, des consultations de la classe politique seraient prévues pour préparer le terrain à des législatives anticipées et le renouvellement des assemblées de base que sont les assemblées communales et de wilaya.
Le retour du président Tebboune donnerait le signal à l’emballement de la scène politique qui pourrait connaître une recomposition en vue des législatives.
Dans le même ordre d’idées, le président de la République avait insisté dans son dernier message vidéo sur la nécessité de tout mettre en œuvre dans la lutte contre la Covid-19. C’est ainsi que son retour pourrait donner le signal à la commission chargée du choix du vaccin qui sera disponible en Algérie et sur les modalités de mise en place d’un plan national de vaccination qui devra être lancée le 21 janvier prochain.
La scène régionale et internationale sera également au menu du programme chargé qui attend le président de la République. Les menaces frontalières qui pèsent sur notre pays, la violation du cessez-le feu au Sahara occidental par le Maroc et son discours belliqueux à l’adresse de notre pays, la normalisation de ses relations avec l’entité sioniste seront des sujets qui auront une grande place dans l’agenda de M. Tebboune.
Slimane Ben