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DE HAUTS RESPONSABLES TURCS À MASCOU DEPUIS HIER : La situation en Libye et en Syrie au centre des discussions

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Une délégation turque des affaires étrangères, présidée par le vice-ministre Sedat Önal est depuis hier, et durant deux jours, en déplacement à Moscou, pour une série de réunions avec les responsables russes sur principalement la Libye et la Syrie.

Dans son annonce de cette visite, qui intervient, faut-il le noter, au moment où les tensions s’accentuent entre la Turquie et l’Union européenne (UE), le ministère turc a indiqué que « les questions régionales, en particulier les développements en Libye et en Syrie, seront les principaux sujets évoqués » , dans la capitale de la Fédération de Russie. Si les échanges et les discussions entre Ankara et Moscou, sur des questions régionales et internationales connaissant un rythme régulier, notamment, depuis le lancement du processus de … pour venir à bout de la crise syrienne, la question libyenne occupe une place importante dans les rencontres entre les responsables russes et turcs, depuis l’entrée en force sur la scène libyenne, d’Ankara par l’envoi de son armée en Libye. En visite au Caire, Stéphanie Williams, la représentante spéciale par intérim du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, rencontrant dimanche passé, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, l’avait informé sur les différents efforts déployés par la mission de l’ONU pour résoudre la crise libyenne sur les plans, politique sécuritaire, économiques, et notamment par le suivi de la mise en œuvre des résultats du sommet de Berlin  sur la Libye. Des efforts qui visent, selon Stéphanie Williams d’assurer l’unité de l’action internationale, pour accompagner les parties libyennes dans leur dialogue politique. Lequel dialogue devant être « global et inclusif » a précisé, la responsable onusienne du dossier libyen, quelques heures avant de se rendre dans la capitale égyptienne, le Caire, dimanche dernier. Outre les discussions avec la partie russe, depuis hier et qui se poursuivent aujourd’hui, à l’occasion de la visite de deux jours qu’effectue la délégation du ministère turc des Affaires étrangères présidée par le vice-ministre Sedat Önal vendredi dernier, Le ministre turc de la Défense Hulusi Akar s’est entretenu par téléphone avec son homologue britannique Ben Wallace. Les deux responsables qui leurs pays respectifs sont membres de l’Otan, ont échangé sur la situation en Méditerranée orientale et la Libye ainsi que sur les questions bilatérales et régionales, la veille de l’entretien téléphonique qu’a eu le président Recep Tayyip Erdogan avec le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg sur les développements en Méditerranée orientale. Lors de l’entretien, Erdogan a indiqué, au SG de l’Otan, que la Turquie « est en faveur d’un dialogue serein et d’une solution équitable pour tous les pays en Méditerranée orientale ».

La relance du dialogue inter-libyen tarde en raison des divergences marquant les rapports internationaux
Il est à rappeler que dernièrement le président turc avait appelé l’Otan « à assumer ses responsabilités » face aux initiatives unilatérales, allusion aux réactions de la Grèce et des pays de l’UE, membres aussi de l’Otan, sur la percée de la Turquie, en mer méditerranée orientale et sa présence militaire en Libye. Il est à noter que le déplacement de la délégation turque, depuis hier, à Moscou, intervient après une semaine de manifestations populaires dans la capitale libyenne Tripoli appelant à un grand remaniement du gouvernement et à près de dix jours, après l’appel au cessez-le-feu annoncé séparément par les deux camps rivaux en Libye, à savoir le Premier ministre Fayez el-Serraj, chef du gouvernement d’union nationale (GNA) bénéficiant du soutien militaire turc et Aguila Saleh, président du parlement libyen basé dans l’est du pays. Les deux responsables libyens ont promis, pour rappel «de mettre fin à toutes les hostilités en Libye » et appelé «à la tenue d’élections législatives et présidentielles» ainsi qu’à la reprise des exportations de pétrole. Par ailleurs, le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a nommé samedi dernier, un nouveau ministre de la Défense et un nouveau chef d’état-major des armées, le colonel Salah Eddine al-Namrouch au portefeuille de la Défense et Mohamad Ali al-Haddad, comme chef d’état-major de l’armée libyenne. Le porte-parole de l’armée libyenne, le général de division Ahmed Al-Mesmari, a publié sur son compte Facebook, une déclaration, dans laquelle, il indique que « l’armée nationale libyenne ne s’est pas mêlée pour le moment aux opérations de rétablissement de la stabilité dans l’ouest du pays », car a-t-il poursuivi «  l’armée veut donner une opportunité aux représentants raisonnables des tribus et des régions de l’ouest de la Libye de travailler seuls pour rétablir l’ordre dans ces régions » Il a exprimé, par la même occasion l’espoir que « ces étapes conduiront au lancement d’un processus politique réussi » lit-on, afin, a-t-il souligné «de mettre fin aux souffrances des citoyens». Il faut espérer que les efforts en cours, pour mettre fin aux violences et aux combats entre Libyens aboutissent par la relance dans les plus brefs délais d’un processus politique inter-libyen, à l’abris des ingérences et des interférences étrangères lesquelles sont à l’origine du chaos dans lequel a été plongé le pays, depuis, 2011 avec l’opération militaire de l’Otan en Libye, engendrant l’effondrement des institutions libyennes. Il est utile de noter qu’il n’est pas un hasard de voire des régions et des pays de notre continent africain être le plus prisé pour l’envoi d’opérations militaires étrangères, pour des motifs divers, des régions connues pour être les plus riches, en matières premières, à l’exemple de la Libye, ou du Mali. Des matières premières stratégiques qui sont à l’origine de la course que se livrent des puissances de ce monde, dont ceux connaissant un recul sur le plan économique, sur fond d’émergence de nouvelles forces économiques, s’emploient à recourir au déploiement militaire dans des régions en Afrique. N’arrivant pas à contrer à titre d’exemple la montée en force de la Chine seulement avec des moyens économiques, les puissances occidentales dont les Etats-Unis, la France etc. ont recours à l’ancienne méthode de la stratégie coloniale, garantir ses propres intérêts économiques avec des moyens militaires.

Karima Bennour

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