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RéUNION TECHNIQUE DE L’OPEP SUR LE CORONAVIRUS : L’équilibre du marché pétrolier au cœur des discussions

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L’équilibre du marché pétrolier sera le cœur de la réunion technique de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue les 5 et 6 mars à Vienne en Autriche. Les membres de cette Organisation s’attèleront sur l’analyse de la baisse des cours du brut en lien direct avec l’épidémie du coronavirus qui gagne du terrain. Les cours du pétrole accusent une forte baisse depuis le début de l’année, fragilisés par les inquiétudes pour l’économie chinoise qui tourne au ralenti en raison de l’épidémie de nouveau coronavirus. Vendredi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance dégringolait de 3,2% à 50,49 dollars à Londres. Pour rappel, l’OPEP dont l’Algérie assure la présidence en 2020, a tenu une réunion extraordinaire de son Comité technique les 4 et 5 février dernier à Vienne où l’examen des mesures à prendre pour garantir l’équilibre du marché pétrolier était à l’ordre du jour, notamment face aux craintes suscitées par une propagation du Coronavirus.
Donc, deux réunions sont programmées pour les 5 et 6 mars prochain. Il s’agit de la 178ème réunion extraordinaire de la Conférence de l’OPEP prévue pour le 5 mars et la 8ème réunion ministérielle des pays OPEP et non OPEP (OPEP+) programmée pour le 6 mars prochain.

La réduction de la production est-elle nécessaire ?
Le porte-parole du ministère irakien du Pétrole Assem Jihad cité par des médias a indiqué dans une déclaration récente que le comité technique a discuté des recommandations et toute nouvelle réduction de la production ne sera annoncée que lors d’une réunion ministérielle. « Selon les besoins du marché et l’impact de l’épidémie de coronavirus, une réduction sera-t-elle nécessaire? C’est de cela que va discuter le comité sur la base des rapports techniques qui lui sont soumis », affirme-t-il. La dernière réunion de l’OPEP+ a été couronnée par la signature d’un accord d’accroissement des baisses de production du pétrole d’au moins 500 000 barils par jour, soit un totale des baisses de 1,7 millions barils/jour par les états membres de l’OPEP et leur alliés. Cette modification dans les baisses de production est entrée en vigueur au début janvier dernier et s’achèvera le 31 mars. Jusqu’à présent, aucune décision officielle n’a été annoncée sur une probable prolongation de cet accord au-delà du 31 mars, ni la possibilité d’une nouvelle réduction de la production. L’Arabie saoudite, qui a déclaré qu’elle continuerait de dialoguer avec la Russie concernant la politique pétrolière, réduira les approvisionnements de pétrole brut en Chine d’au moins 500 000 b /j en raison du ralentissement de la demande des raffineries. Concernant la possibilité de prolonger l’accord portant une baisse de la production au-delà du 31 mars prochain, le ministre de l’énergie et président de l’Opep, Mohamed Arkab a indiqué que « d’autres mécanismes existent, mais que tout est envisageable».

La croissance de la demande mondiale revue à la baisse
L’Opep a fortement revu à la baisse de 19% sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole brut cette année à cause de l’épidémie du nouveau coronavirus et de son impact sur la Chine. « L’impact de l’épidémie de coronavirus sur l’économie chinoise a ajouté aux incertitudes concernant la croissance économique globale en 2020 et par extension sur la croissance mondiale de la demande de pétrole en 2020 », indique l’OPEP dans son rapport mensuel qui prévoit désormais une croissance de la demande de 0,99 million de barils par jour (mb/j) cette année, prévision fortement revue à la baisse de 0,23 mb/j par rapport aux précédentes estimations du mois dernier. En début de l’année, une prévision plutôt logique était que les prix du pétrole américains ne tomberaient probablement pas en dessous de 50 dollars le baril. Mais depuis des paramètres ont changé à cause d’un nouvel élément qui émerge : le coronavirus. La prochaine rencontre ministérielle des pays de l’Opep et de leurs alliés extérieurs à l’organisation doivent décider en mars s’ils renouvellent leurs volumes de limitation de production ou s’ils les accentuent en raison de la conjoncture.

Le Brent à 50 dollars
Entre temps, le prix du pétrole coté à New York a de nouveau chuté vendredi, rattrapé comme le reste des marchés financiers par une certaine panique face à la propagation du coronavirus et les craintes qu’elle fait naître sur la demande mondiale en brut. Le baril de référence aux états-Unis, le WTI pour livraison en avril, a terminé en baisse de 4,9%, à 44,76 dollars. Sur la semaine il a dégringolé de 16,1%, sa plus importante chute hebdomadaire depuis 2008. « Le brut de Brent à moins de 50 dollars le baril sera un scénario cauchemardesque pour l’OPEP et pourrait bien provoquer une réponse de quelque sorte du groupe de base », a déclaré Jeffrey Halley, analyste principal du marché au courtage OANDA. Le contrat sur le Brent le plus actif pour mai a reculé de 3,2%, à 50,74 dollars le baril, un creux de 14 mois. Le contrat d’avril du premier mois expire plus tard vendredi.
H. Hadjam

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