En dépit de moyens colossaux mobilisés, le secteur de la Pêche dans la wilaya de Boumerdès demeure à la traîne. Les résultats escomptés n’ont pas suivi par rapport aux projets lancés à travers les trois ports de pêche de la wilaya. À Dellys, le port ne fonctionne pas avec toutes les capacités voulues et où les travaux entrepris pour améliorer la production poissonnière n’ont pas atteint les résultats escomptés.
Au port de Zemmouri, les travaux d’aménagement et réhabilitation ainsi que la réalisation de chambres froides et de points de vente n’ont pas eu l’effet escompté sur une forte production. Le même scénario est constaté dans le port de Cap Djinet qui est réalisé à coût de milliards et est toujours confronté au problème d’ensablement. Chose qui a influé négativement sur l’activité aquacole des pêcheurs. La production de la sardine en 2019 a chuté de 24% par rapport à l’année précédente. Ce qui a engendré une hausse vertigineuse des prix de la sardine qui ont atteint plus 800,00DA le kilo.
« Avant, la production était importante et les prix étaient à la portée de toutes les bourses où la sardine, qui est fortement prisée, ne se vendait qu’à 50,00DA », déplore un citoyen de Boumerdès qui dénonce la politique engagée dans la pêche et l’aquaculture, qui n’a pas amélioré la production puisque les prix de la simple sardine ne cessent de flamber sur le marché. La production totale de sardines en 2019 a atteint environ 5400 tonnes par rapport à la production de 7100 tonnes en 2018, enregistrant ainsi une baisse de 1700 Tonnes, comme l’a révélé le directeur de la pêche dans une déclaration à la presse locale, expliquant que les conditions climatiques sont le premier facteur contrôlant la production.
Les facteurs climatiques, notamment les forts courants marins apparus au cours de la période de production qui ont entravé les opérations de pêche sont des arguments avancés par la direction du secteur, qui sont loin de convaincre les citoyens qui trouvent des difficultés à manger le poisson pourtant considéré comme l’aliment du pauvre qui est devenu inaccessible aux petites bourses en dépit des moyens colossaux mis pour son amélioration.
Le secteur de la pêche et de l’aquaculture est toujours à la traîne malgré les grandes potentialités existantes.
Ainsi sur les 44 projets d’investissement inscrits dans le secteur, durant les 02 dernières années 17 d’entre eux ont fait l’objet d’annulation par la commission de wilaya, a déclaré le directeur de la pêche en évoquant le non-respect des cahiers de charge et le retard dans la concrétisation des projets. Les projets en question étaient inscrits dans la réalisation dans l’aquaculture, la pêche , la maintenance des barques ainsi que d’autres métiers de la pêche. En attendant la relance de ce secteur vital pour l’économie nationale, le citoyen doit débourser une forte somme d’argent pour manger de la sardine qui se fait de plus en plus rare dans la wilaya qui dispose de plus de 100 kilomètres de littoral.
B. Khider