L’opération de vol permettant d’acheminer les Algériens établis dans la ville de Wuhan, en Chine, pour cause du Coronavirus, laquelle était prévue pour la journée d’hier, aurait été finalement reportée à une date ultérieure. Il faut dire que la mauvaise gestion de l’information de « crise » par les ministères concernés par la démarche a mis davantage une dose d’affolement à une épidémie qui a débordé au-delà des frontières chinoises.
En effet, la dernière alerte donnée par l’OMS sur l’épidémie du Coronavirus en Chine, la considérant d’ « urgence de portée internationale », aura mis en branle les opérations de rapatriement des ressortissants étrangers par leurs pays d’origine. En Algérie, jusqu’à midi de la journée d’hier, le mécanisme mis en place par les ministères de la Santé et des Transports, lesquels sont directement impliqués dans l’opération de rapatriement des 36 Algériens établis à Wuhan, comme instruction donnée mardi dernier par le Président, semblait avancer.
Ainsi, et comme rapporté à longueur de journée par des informations plus ou moins concordantes, un vol Air Algérie a été affrété à l’occasion. L’appareil de la compagnie aérienne nationale s’apprêtait même à quitter le tarmac de l’Aéroport international d’Alger à destination de Wuhan, une ville fortement touchée par l’épidémie, et dont la population a été mise en quarantaine. L’avion en question a été doté d’un personnel spécialisé et d’équipement médical nécessaire à la prise en charge -préventive surtout- de nos ressortissants avant de les embarquer à bord. Jeudi, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a effectué une visite d’inspection de l’aéroport Houari-Boumediene, où il s’est enquis du dispositif de contrôle épidémiologique pour contrer la méchante épidémie.
Seulement, en l’absence d’une communication institutionnelle en bonne et due forme, les rumeurs prennent le dessus. Pour preuve, le vol d’Air Algérie en question aurait été annulé pour des raisons encore non communiquées. S’agit-il de facteurs externes indépendants des autorités algériennes, dès lors que plusieurs autres pays ont lancé des opérations de rapatriement similaires pour acheminer leurs ressortissants ?
Farid Guellil