Comme il fallait s’y attendre, les compositions de ce premier trimestre de l’année scolaire 2019/2020, ne se sont pas déroulées sans couacs. En effet, les enseignants du cycle primaire, n’ayant pas obtenu les réponses escomptées de la part de leur tutelle en ce qui concerne leur plateforme de revendications socioprofessionnelles, sont allés jusqu’au bout de leur menace en boycottant la tenue de ces épreuves.
Entamés dimanche dans les 3 paliers éducatifs, ces examens n’ont pas eu lieu dans la plupart des établissements primaires en raison du mouvement de contestation des enseignants de ce palier qui se poursuit depuis déjà 6 semaines. Les contestataires ont opté pour le boycott après l’échec des négociations avec le ministère qui, jusqu’à l’heure ou nous mettons sous presse, maintient le silence. Pourtant, le département de Belabed avait assuré que l’agenda de ces épreuves allait être respecté en mettant en place des alternatives pour éviter de prendre en otage les élèves. Il s’agissait, notamment, de remplacer les enseignants grévistes par d’autres qui n’ont pas observé de grève afin de permettre aux élèves d’être examinés mais surtout de leur épargner les répercussions de ce bras de fer qui perdure dans la durée. Mais rien n’a été cependant fait, d’autant que l’appel au boycott a été suivi par 80% des enseignants grévistes, a en croire la coordination des enseignants du primaire initiatrice de ce mouvement de contestation. « Nous n’allons pas assurer ces examens, ni corriger les copies, tant que nos revendications ne sont pas satisfaites », a fait savoir la même source. Le recours au boycott des compositions du 1er trimestre qui avait, faut-il le signaler, diviser les grévistes en raison de ses conséquences administratives, serait selon la coordination la seule option de pression qui poussera la tutelle à répondre favorablement à leurs doléances. À rappeler que le mouvement des enseignants du primaire avait commencé le 6 octobre passé sous forme de grève d’une journée renouvelable chaque semaine. Après l’échec des négociations avec les représentants du ministère, ces derniers ont décidé de radicaliser leurs actions en passant à trois jours de grèves cycliques du lundi au mercredi de chaque semaine, en plus du boycott de l’organisation des examens dont le coup d’envoi a été donné le dimanche 1er décembre. À rappeler également que le ministère avait décidé d’appliquer des mesures de sanctions contre ces enseignants en recourant à des ponctions sur leurs salaires et leurs primes de rendement également. Pour ce qui est de l’origine de ce bras de fer, il s’agit d’une série de problèmes exposée par les enseignants du primaire, qui n’ont toujours pas trouvé de solution. Cela concerne essentiellement la révision de leur statut particulier que le ministère refuse de prendre en charge prétextant que cela n’est pas de ses prérogatives.
Ania Nait Chalal