En l’absence de la réponse du ministre du secteur, Abdelhakim Belabed, la Coordination des enseignants du primaire se dirige vers le durcissement de ses actions de contestation. Elle a annoncé, hier, qu’elle tranchera samedi prochain sur la poursuite ou non du mouvement de grève des instituteurs qui a bouclé hier sa huitième semaine. La coordination maintient également l’action du boycott des examens, jusqu’à satisfaction, par la tutelle, de ses doléances. Les examens scolaires du premier trimestre prévus pour le début de la semaine prochaine pourraient être sérieusement perturbés, à en croire la menace de la coordination. Donc, des milliers d’élèves risquent d’être privés de leur évaluation. En attendant, il est à noter que le mot d’ordre auquel a appelé la Coordination des enseignants du primaire a été bel et bien suivi « mot à mot »: hier, selon la coordination, dans la plupart des écoles du pays, la grève s’est poursuivie, pour son troisième jour de suite. Ainsi, menaçant de boycotter les examens, ils promettent de renouveler leur mouvement de débrayage jusqu’à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques. Les enseignants du primaire sont en révolte depuis le 7 octobre dernier. Ils n’ont finalement pas céder «aux pressions » de la tutelle qui a instruit dernièrement les directions de l’éducation des wilayas d’adresser des avertissements à tout enseignant gréviste. Les contestataires revendiquent, rappelons-le, la modification du statut particulier, de sorte à reclasser les enseignants du secondaire, du moyen et du primaire au même grade de base, le réexamen des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps de travail du moyen et du secondaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif à compter de 2014, le recrutement de superviseurs afin d’assurer l’encadrement des élèves dans la cour et les cantines pour dispenser les enseignants de ces tâches non pédagogiques, réinstaurer le système de spécialisation dans l’enseignement primaire, notamment pour l’éducation sportive.
Ils ont exigé encore une fois une rencontre avec le ministre de l’Éducation et non des cadres ou des représentants de la tutelle.
En attendant la réponse du ministre du secteur, Abdelhakim Belabed, plusieurs écoles primaires du pays ont été hélas une nouvelle fois, paralysées hier, sans relâche depuis lundi dernier, en l’absence de perspectives de voir s’amorcer un dialogue entre les deux parties.
Mohamed Amrouni
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