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MORT DE DEUX PERSONNES APRÈS L’EFFONDREMENT D’UN IMMEUBLE À ORAN : La bombe à retardement du vieux bâti !

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Les habitants du vieux quartier Colonel Amirouche (ex-Choupot), situé au coeur de la ville d’Oran, deuxième cité la plus peuplée du pays après Alger, ont vécu un terrible choc, hier, vers 6 heures du matin, suite à l’effondrement d’un immeuble, qui a emporté avec lui deux personnes, un couple (le mari et son épouse). L’effondrement de cette bâtisse sise à Rue Debka Sadek a été total. «Au moins deux corps sans vie ont été retirés des décombres », a-t-on appris, hier, d’un communiqué de la Protection civile. Cette source confirme que « les deux victimes étaient âgées respectivement de 55 ans et 43 ans. » Il s’agissait d’un couple qui habitait l’immeuble en question. Cet incident a fait également trois autres victimes, trois enfants de ce couple, qui, heureusement ont été sauvés après avoir été retirés des décombres. C’est ce qu’a communiqué la Protection civile qui a fait état de l’intervention de ses éléments qui a permis de faire sortir les trois enfants du couple, retrouvés coincés sous les décombres, après l’effondrement total de l’immeuble, précisant qu’une fillette, la benjamine, âgée de 7 ans a été blessée.

LES VOISINS DES VICTIMES SOUS LE CHOC
Secoués par le drame, les habitants du quartier, notamment les voisins, amis et proches des victimes, ont été les premiers à être sur les lieux après l’incident. C’est ce qu’on a pu regarder sur une vidéo de l’opération d’intervention en question, et qui a été largement relayée sur les réseaux sociaux, peu après sa mise en ligne. Les riverains, sous le choc, craignaient d’assister, impuissants, à une reproduction de la catastrophe tant les immeubles environnants menacent ruine. Autrement dit, l’état des lieux de ce quartier mythique d’Oran laisse à désirer. Selon le témoignage d’un voisin, en 2008, le site a connu déjà un effondrement partiel. Une bâtisse, alors occupée par trois familles, sans logement, depuis une période de 20 ans au moins, s’est écroulée. À Oran, pas moins de deux mille immeubles menacent ruine. Ils avaient été classés en 2018 par les services de l’Office de promotion et de gestion immobilière d’Oran (OPGI). Ce qui représente un patrimoine de 1 471 logements vétustes, abritant 3 158 familles, et la localisation de ces immeubles avait montré que tous les quartiers de la ville d’Oran sont touchés.

DES ÉCROULEMENTS DE BÂTISSES EN SÉRIE
Ce drame n’est malheureusement pas le premier qui frappe l’Algérie. En avril 2019, cinq victimes d’une même famille ont subi le même sort, à Alger. Ces habitants avaient trouvé la mort suite à l’effondrement tragique d’une vieille bâtisse, sise à la rue Tamglit, à la Basse-Casbah d’Alger, emportant tout avec elle. Ce énième drame est une alerte concernant l’état vétuste des anciennes bâtisses des villes du pays. La mort du couple est là pour appeler à l’urgence encore une fois que des solutions doivent être trouvées dans l’immédiat par les autorités compétentes pour prévenir et désamorcer ces bombes à retardement. Des internautes, sous le choc, ont estimé, qu’à Oran, « l’effondrement de cet immeuble était une question de temps, surtout avec les épisodes pluvieux enregistrés ces derniers jours». Il y a lieu de noter dans ce sens que d’autres internautes ont exprimé leurs craintes face au retour des pluies et leurs conséquences sur les wilayas du Centre et de l’Est du pays, comme le confirme le dernier bulletin spécial (BMS), émis, hier matin, par l’Office national de la météorologie (ONM.)

Mohamed Amrouni

EN VISITE SUR LES LIEUX DU DRAME
Le wali d’Oran persona non grata

S’étant déplacé sur les lieux du drame de l’effondrement d’une bâtisse, pour s’enquérir de la situation, le nouveau wali d’Oran, Abdelkader Djellaoui, accompagné d’une forte délégation, a été chassé par les habitants du quartier du Colonel Amirouche, en réaction au drame qui vient de les frapper, à cause de l’effondrement d’un immeuble, ayant causé le décès de deux personnes, comme on pouvait le constater sur une vidéo vérifiée, largement relayée, hier après-midi, sur les réseaux sociaux. Les habitants de ce quartier mythique d’Oran, rassemblés en grand nombre devant les ruines de l’immeuble, ont bloqué l’accès au premier magistrat de la wilaya de l’Ouest. Les protestataires ont dénoncé une «mauvaise gestion », en scandant à l’adresse du wali et de son staff le fameux slogan du Hirak «Bande de voleurs, vous avez dilapidé l’argent public !» Devant cette contrainte, le wali a rebroussé chemin pour reprendre la route menant vers le siège de la wilaya.
M. A.

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