Placé en détention provisoire le 24 septembre à la prison de Koléa, l’homme politique Karim Tabbou a été entendu, hier, par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Le porte-parole de l’UDS (parti non-agréé) a fait ses déclarations devant le parquet après avoir refusé d’être entendu, le jeudi dernier, en raison de l’absence de la défense, a fait savoir son avocat Aïssa Rahmoune. Rappelant que le mandat de dépôt contre Karim Tabbou a été annoncé jeudi passé. Me Rahmoune révèle que plusieurs nouveaux chefs d’inculpations ont été retenus contre lui, ajoutés à ceux déjà existants. Il s’agit, a-t-il précisé, d’«atteinte à l’unité territoriale de l’État, atteinte au pouvoir public et incitation à attroupement illicite.» Le tribunal retient également contre Tabbou des chefs d’inculpations par rapport à des publications sur une page facebook gérée par une personne qu’«il ne connaît même pas», a ajouté la même source.
Aïssa Rahmoune a, d’autre part, fait savoir que le mandat de dépôt contre Karim Tabbou a été confirmé. Il est placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Koléa. «L’enquête se poursuit », a conclu ce membre de la défense. Il convient de rappeler que Tabbou a été libéré et placé sous contrôle judiciaire le mercredi 23 septembre, sur décision de la chambre d’accusation près la Cour de Tipasa et suite à une première arrestation le 11 septembre. Ce militant politique et coordinateur de l’Union démocratique et sociale a été remis en détention provisoire par le tribunal de Sidi M’hamed, 24h après pour de nouvelles poursuites.
Ania Nait Chalal