Trois syndicats du secteur de la Santé se sont réunis hier en assemblée générale pour débattre de la situation actuelle et le devenir du pays. Pour permettre au pays de sortir de la crise qu’il traverse, le Syndicat national des enseignants et chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU), le Syndicat des paramédicaux (SAP) ainsi que le Syndicat des médecins libéraux (SNML) ont établi une série de propositions ayant connu, selon un communiqué rendu public, une totale adhésion de l’assistance. Ainsi, les trois syndicats ont souligné, en premier lieu, la nécessité de la démission dans les plus brefs délais d’Abdelkader Bensalah, de son poste de président provisoire en application aux articles 7, 8 et 12 de la constitution. Ce qui sera suivi par la dissolution du Conseil constitutionnel et du Parlement avec ses deux chambres toujours selon les mêmes articles, notamment, la démission du gouvernement actuel. Selon la même source, le chef de l’état démissionnaire devra céder la présidence le jour de sa démission au présidium de transition constitué de personnalités constitutionnelles n’ayant jamais fait partie de l’ancien système et approuvées par le «Hirak».
Ce présidium aura pour mission, précisent les 3 syndicats de la santé, la gestion de l’état durant une période de 6 mois au maximum, l’installation d’un gouvernement provisoire de technocrates pour la gestion des Affaires courantes de l’état «ministère de la défense, ministère de l’éducation et l’Enseignement supérieur, de la justice, du Commerce, des affaires étrangères des finances et de la Santé». Il devra également, a-t-on ajouté, veiller à la création d’une commission indépendante jouissant de toutes les prérogatives pour la préparation d’élections présidentielles propres et transparentes, qui, de son côté, aura la tâche de réviser la loi électorale, et la réactualisation des listes électorales. Alors que le mandat du présidium de transition devra prendre fin dès l’élection du président de la République.
La même source appelle à l’organisation des élections présidentielles avec comme garde-fou un niveau d’instruction élevé, et proposition d’un véritable projet de société. Pour plus de transparence, elle propose l’informatisation des élections en s’aidant de la biométrie. Dans leur communiqué, les 3 trois syndicats relevant du secteur de la santé ont relevé que d’autres propositions ont été soulevées par les participants notamment l’organisation d’une marche nationale de la famille de la Santé une fois par semaine et l’élargissement de telles initiatives aux autres syndicats autonomes des autres secteurs. Réitérant son soutien indéfectible au soulèvement populaire, la même source appelle au maintien du caractère pacifique des marches tout en restant vigilants face aux tentatives de contournement de la volonté du peuple jusqu’à satisfaction de ses revendications.
Ania Nait Chalal