Mohamed Djemaï, élu fraîchement SG de l’ancien parti unique, le FLN, animant, hier, une rencontre avec les mouhafedh du parti, a saisi l’occasion pour demander «pardon» au peuple algérien sur les déclarations «irresponsables et révoltantes» tenues par de l’ancienne direction du parti. Le successeur de Bouchareb à la tête du parti FLN, s’adressant aux militants de sa formation politique, il leur dira que «ma main est tendue à tous les militants et sympathisants du parti», en ayant la conviction, a-t-il poursuivi, «que notre parti a plus que jamais besoin de toutes ses forces et compétences pour pouvoir rebondir de nouveau pace qu’on a failli le perdre à cause des agitations et pratiques qui ont tant écorché son image», a-t-il indiqué. Le nouveau SG du parti, a voulu être rassurant et rassembleur, en promettant que l’ex-parti unique suivra désormais «la démocratie dans toutes ses décisions internes», soulignant que «l’époque des désignations par téléphone est révolue.» et aussi celle, dira-til «des cooptations et de l’accaparation des Institutions de l’État n’est plus acceptable». Poursuivant, il a livré un lourd réquisitoire à l’encontre des SG précédents, Bouchareb et Ould Abbès, sans les citer. «Notre parti a été otage par la fraude et la ruse, parfois qui l’ont fait sortir de ses textes et réglement par des discours de clowns et des comportements irresponsables et parfois par des déclarations révoltantes sans aucun rapport avec notre parti» a lancé, hier, le nouveau SG du Parti FLN. Poursuivant, il avance que «nous avons préféré se taire parce que la politique de terreur nous a tous perturbés» s’est-il contenté d’expliquer la situation prévalant au sein de ce parti, avant qu’il soit porté à la tête de la direction. S’adressant au peuple qui, depuis le début de sa mobilisation pacifique, à travers le pays, le 22 février dernier, ne cesse, notamment, lors de son 11ème vendredi de ses manifestations populaires de scander : «dégage au Parti FLN», Mohamed Djemaï lui demande pardon. «Au nom du FLN, ses militants et sympathisants, nous demandons pardon» poursuit-il en usant de ce qui est brandi lors des manifestations des vendredis «son excellence le peuple algérien, seul héros» à tous «les manquements qui nous ont fait perdre confiance auprès du peuple» a-til déclaré.
Hamid Mecheri