Passer à l’étape d’exportation hors hydrocarbures demeure un objectif essentiel de l’État durant l’année courante, et conquérir le marché africain qui possède d’énormes potentialités, est désormais, un vrai défi à relever par le gouvernement avec l’appui des opérateurs économiques afin de dynamiser le commerce extérieur.
Lors d’une rencontre tenue, hier, à Alger, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri nous a indiqué que «l’Algérie exporte depuis très longtemps, mais elle doit se doter d’un système d’exportation adéquat», précisant à ce sujet que «pour le moment, on n’a pas une vision très claire pour passer à l’offensive.» Interrogé sur l’intérêt porté par les opérateurs économiques algériens souhaitant investir en Afrique, notre interlocuteur nous avouera qu’«aujourd’hui, il y a un grand engouement des opérateurs algériens d’aller vers l’Afrique, la plupart des produits exportés sont issus de l’agroalimentaire, les produits électroniques, électriques et électroménagers.» Il ajoute en revanche, plus loin, « quand on examine la structure des exportations algériennes, vous aurez tout ce qui est des produits de la pétrochimie et tous les dérivés qui sont dirigés essentiellement vers l’Europe et dernièrement, vers l’Amérique latine notamment le Brésil.» Selon lui «52% des produits hors hydrocarbures sont exportés vers l’Europe.» Questionné sur le montant des exportations vers l’Afrique, Ali Bey Nasri dira que «nous sommes actuellement à 1,7 milliard de dollars d’exportation vers l’Afrique et les engrais représentent 80% de nos exportations» sans manquer d’indiquer que «pour cette année, je suis convaincu que nous allons augmenter sensiblement les exportations des produits agricoles, parce qu’il y a une volonté des pouvoirs publics.» D’ailleurs, poursuit-il «si on veut aller très vite, on doit axer en premier lieu sur les produits agricoles vu qu’on a toutes les conditions pour conquérir le marché africain» estime Bey Nasri. Dans le même sillage, le président de l’ANEA s’est dit que l’Algérie possède les capacités d’être un acteur majeur dans l’exportation des produits agricoles, il note qu’«à El- Oued nous avons gagné des terres pour les cultiver», il assure que «cette zone est devenue un bassin de production, et couvrant pratiquement 30% des besoins en pomme de terre.»Ali Bey Nasri considère que l’Algérie, grâce à ses zones agricoles situées au sud du pays, possède un gisement énorme en matière de production de produits bio. Mais, souligne-t-il pour pouvoir gagner de potentielles parts de marchés à l’étranger, notamment en Afrique, il estime comme préalable «d’avoir une vision d’ensemble de ce qu’il convient d’entreprendre et, à cet effet, de mobiliser dès maintenant des connaissances dans d’autres domaines».
Par ailleurs, le président de l’Anexal, pense que le marché mauritanien est prometteur pour notre économie, notamment, grâce aux conventions signées entre Alger et Nouakchott.
Med. Wali