aL’université Akli Mohand Oulhadj de la wilaya de Bouira a été paralysée dimanche, par un mouvement de grève enclenché par des étudiants qui protestaient contre le rejet de leur demande d’inscription en master 1 et jugé « illégal et injustifié » par le rectorat.
La plupart des facultés étaient fermées dimanche matin, et les étudiants mobilisés n’ont pas rejoint les bancs de classes en guise de solidarité avec les protestataires. « Plusieurs de nos collègues ont été refusés de s’inscrire en master 1, pourquoi ?, nous voulons nos droits », se sont plaints plusieurs étudiants rencontrés dans l’enceinte universitaire. Selon les explications fournies par les protestataires, des étudiants ayant obtenu l’an dernier le diplôme de licence se sont inscrits sur internet pour le master 1, mais la plupart des demandes effectuées ont été rejetées, ce qui a soulevé leur colère avant d’enclencher un mouvement de grève jugé « illégal » par l’administration de l’université.
« La grève est illégale, c’est vrai que quelques uns de ces étudiants n’ont pas été acceptés en master 1 en raison des fautes qu’ils ont commises lors de leur inscription sur internet », a expliqué à l’APS Oussama Khitouche, chargé de la communication par intérim à l’université Akli Mohand Oulhadj. Dans une déclaration à l’APS, le recteur de l’université de Bouira, Nourddine Benali Cherif, a jugé « illégal et injustifié » ce mouvement de grève car, a-t-il souligné, « les étudiants non acceptés n’ont pas le droit de recourir à cette action, car le traitement des recours a été effectué dans la transparence la plus totale et 90 % des demandes ont été acceptées, donc je ne vois pas pourquoi ils enclenchent cette grève ». M. Benali Cherif a tenu également à préciser que son administration avait reçu 6 000 demandes d’inscription en master 1 pour 3 000 postes uniquement.
« C’est vrai que certains avaient commis des erreurs auparavant lors de leur inscription sur la plateforme informatique nationale, mais elles ont été corrigées et ils ont été admis en Master 1 sans aucun problème. Pour le reste nous ne pouvons rien faire », a expliqué le même responsable, dénonçant le fait que « certains n’ouvrent que dans le sens de la déstabilisation de l’université ». « Je ne comprends pas pourquoi », a-t-il dit.
Le mouvement de grève a paralysé toutes les facultés, hormis celles des sciences et techniques où les étudiants ont suivi leurs cours le plus normalement, a-t-on constaté.