écartant la responsabilité des Collectivités locales sur les dégâts matériels et humains ayant été causés par les fortes précipitations qui ont touché plusieurs wilayas de l’Est, notamment, Constantine, Tahar Melzi représentant du ministère de l’Intérieur, délégué national aux risques majeurs, accuse les services météo de ne pas fournir à temps les informations détaillées.
S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, Tahar Melzi, tout en qualifiant la situation due aux pluies torrentielles et des orages violents d’inédite a affirmé qu’il n’était pas d’accord avec l’explication insinuant que les dégâts provoqués par le mauvais temps dans 24 wilayas étaient le résultat d’une défaillance des autorités locales. Selon lui, ces dernières font ce qu’elles peuvent par rapport aux moyens dont elles disposent, reconnaissant toutefois qu’il faut revoir les dispositions pour mieux se préparer pendant toute l’année. Pour ce qui a trait, en particulier, à la situation créée, le 19 septembre, par les intempéries qui ont affecté la ville de Constantine et de ses environs, l’hôte de la chaîne III a révélé qu’aucun bulletin météorologique spécial (BMS) n’a été émis «pour prévenir la population qu’un évènement violent allait survenir ». Il a expliqué, d’autre part, que celle-ci résulte d’une pluviométrie abondante, signalant qu’il est tombé 80 millimètres de pluies en 25 minutes, soit, a-t-il précisé, l’équivalent de ce qui est observé sur une période de 3 mois. Citant les précédents d’Ain El Kebira, à Chréa et Tébessa notamment, il signale que ces BMS n’arrivent pas «au bon moment», sinon pas du tout, ajoutant qu’il arrive aussi que leur contenu ne soit pas aussi précis qu’on le veuille, voire, «assez vague ». à la question de savoir pourquoi les inondations provoquent autant de dégâts et si les responsabilités des pertes engendrées ont été situées, l’intervenant se contente de répondre qu’une commission ministérielle a été dépêchée pour analyser leurs causes. Il a relevé, de plus, que de pareils « évènements » surviennent également « dans les pays du monde entier». Tahar Melzi a indiqué, par ailleurs, qu’il n’existe pas encore de cartographie exacte des zones inondables laquelle, a-t-il dit, est en train d’être réalisée. Pour rappel, deux personnes ont perdu la vie et 11 autres ont été blessées dans des inondations qui ont affecté la méga-cité Djebli Ahmed (ex-Kantoli) à Constantine, mercredi dernier. Le débordement de l’oued Ziad, à proximité de cette cité, située sur la RN 27, entre la région d’El Menia et la commune de Hamma Bouziane, suite aux pluies orageuses a provoqué des torrents puissants qui ont immergé toute la zone et emporté des dizaines de véhicules alors que les éléments de la Protection civile, dépêchés sur les lieux, ont secouru 11 personnes bloquées dans leurs voitures au milieu des flots.
Ania Nait Chalal