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80% DES VOLAILLEURS TRAVAILLENT DANS L’INFORMEL : Les coopératives pour booster la production avicole

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La hausse des prix du poussin, la cherté des matières premières utilisées dans l’élevage avicole, la canicule ayant sévi en juillet dernier, la grippe aviaire, et les revendeurs qui profitent de la situation au détriment de l’éleveur lui-même, sont autant de facteurs cités pour justifier la flambée des prix du poulet. Ce dernier est cédé à 650 DA le kg.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a rappelé, samedi dans un communiqué, à l’ensemble des coopératives avicoles, la possibilité d’approvisionnement des structures d’élevage en aliment de bétail (maïs et les tourteaux de soja) auprès de l’Office national des aliments de bétail (ONAB).
Cette mesure intervient conformément aux dispositions du décret exécutif n 23-112 du 9 mars 2023, relatif aux modalités d’exemption de la taxe sur la valeur ajoutée des opérations de vente de l’orge et du maïs ainsi que des matières et des produits destinés à l’alimentation de bétail et de volailles.
Le décret autorise l’ensemble des opérateurs, publics et privés, à vendre le maïs comme intrant avicole, au profit des coopératives agricoles bénéficiant du dispositif de soutien (exonération de la TVA), précise la même source.
Seul couac : les aviculteurs qui travaillent « au noir » représentent 80% des intervenants dans la filière et contribuaient pour moitié à la couverture des besoins du marché national en viande blanche. Ils ne possèdent pas de carte d’agriculteur, et ne peuvent donc pas bénéficier de la clémence des prix de l’aliment mis en vente à l’Onab, soit entre 6000 et 7000 DA le quintal, en plus de l’indisponibilité du poussin au niveau de l’Onab.
Pour redresser la situation, la tutelle avait appelé les petits éleveurs à s’organiser dans des coopératives agricoles, cela afin de mieux gérer la production et cerner les problématiques de la filière, depuis l’aliment jusqu’à l’abattage et ce en bénéficiant de plusieurs avantages dont l’accès au crédit agricole et aux aliments subventionnés par l’État.

Un système coopératif à solidarité entre les agriculteurs
Au cours d’une journée d’étude sur « le rôle des coopératives agricoles dans le développement », tenue samedi à Biskra, les participants à la rencontre, ont estimé que le renforcement du système coopératif entre les agriculteurs constituerait, dans une prochaine étape, une nécessité pour promouvoir la production nationale d’où l’importance d’encourager et de promouvoir ces coopératives, considérées comme un système économique et social favorisant la solidarité entre les agriculteurs en soutenant leurs potentialités matérielles et techniques en vue d’optimiser les capacités productives notamment dans les régions aptes à devenir des pôles en matière de production agricole, en plus du rôle important des centres de recherche scientifique et l’utilisation des nouvelles techniques dans l’agriculture.
Cette journée d’étude qui s’inscrit dans le cadre du programme de célébration de la journée nationale de la vulgarisation agricole coïncidant avec le 1er octobre de chaque année, est initiée par la coopérative agricole régionale « Echourouk » en collaboration avec la direction de wilaya des services agricoles (DSA) et la chambre agricole locale. Elle a été marquée par la participation de représentants de plusieurs banques et la présence d’agriculteurs activant dans diverses filières agricoles.  S’agissant de la hausse des prix du poulet, le porte-parole du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Messaoud Bendridi, qui s’est exprimé, mardi dernier, sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio algérienne, a rassuré les consommateurs sur la baisse, dans les prochains jours, du prix du poulet, qualifiant la hausse constatée sur les marchés nationaux de «conjoncturelle». M. Bendridi a précisé que la baisse du prix du poulet se concrétisera grâce aux opérations de réhabilitation des bâtiments d’élevage de volaille, tout en rassurant les aviculteurs quant à la disponibilité des denrées alimentaires et des matières premières au niveau de l’ONAB.
Brahim O.

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