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42e VENDREDI DU MOUVEMENT POPULAIRE : Les élections présidentielles à l’épreuve de la rue

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Une véritable marée humaine a battu le pavé, hier, au 42ème vendredi de suite du mouvement populaire et citoyen pour réitérer son engagement à poursuivre le combat pacifique jusqu’à l’aboutissement de toutes ses revendications, dont la pierre angulaire, qui est le rejet de la prochaine présidentielle organisée par le pouvoir actuel.

Cette grandiose marche pacifique coïncide avec le dernier jour de la campagne électorale, le procès des anciens hauts responsables de l’État dont les deux anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, et à moins d’une semaine du scrutin contesté du 12 décembre prochain. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place, depuis hier soir, sur les rues et autres ruelles du Grand Alger en prévision de cette marche hebdomadaire du mouvement populaire.
Contrairement aux derniers vendredis, la marche d’hier a démarré plutôt que d’habitude et en nombre. Avant midi, ils étaient déjà des milliers de personnes sur les rues Didouche Mourad et Maurice Audin. Les manifestants, tous âges confondus, scandaient des slogans hostiles au pouvoir en place et réitèrent leur détermination à barrer la route pacifiquement au scrutin présidentiel, prévu, jeudi prochain. En plus des slogans traditionnels du mouvement populaire en route depuis février dernier, dont « makache intikhabet m3a el issabet » (Pas d’élection avec la bande), « dawla madania machi aaskaria » (Etat civil et non militaire) ou encore « Hna wled Amirouche, wlalour manwaliwche » (Nous sommes les descendants de Amirouche, et on fait pas marche arrière), de nouveaux slogans et pancartes ont fait leur apparition, comme à l’accoutumée, suivant l’évolution de la situation politique dans le pays.
Le génie populaire ne cesse d’innover comme à chaque occasion. « Une grève générale yasqot anidham » (Une grève générale, et le pouvoir tombe) ou encore « 12 12 la yajouz » (12 12 ne passera pas), en référence à la date fixée pour le déroulement du scrutin, sont les slogans phares de cette nouvelle démonstration de force du mouvement citoyen, repris d’une seule voix, par les contestataires sur l’axe Didouche-Audin et de l’autre côté des rues menant vers les quartiers populaires de Bab el, Oued, la Casbah ou la Place des Martyrs. De nouvelles pancartes étaient également de la partie, sur lesquelles on pouvait lire : Chardama (Une poignée) que je suis-je ne voterai pas contre mon pays. Point à la ligne, ou cette autre pancarte où est écrit : «Le Hirak dira bientôt échec et Mat», sont entre autres les nouvelles nées du génie populaire du mouvement citoyen. A 15 H 00 les rues et ruelles des axes traditionnels du mouvement étaient noires de monde. Difficile de se frayer un chemin parmi la foule pour passer. À moins d’une semaine de la prochaine présidentielle, le mouvement citoyen ne fléchit pas et compte aller jusqu’ au bout de son combat pacifique pour en finir avec ce qu’il appelle El’issaba.
Brahim Oubellil

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