Accueil ACTUALITÉ 3e phase du dialogue inter-malien à Alger : des compromis nécessaires pour...

3e phase du dialogue inter-malien à Alger : des compromis nécessaires pour une paix durable

0

Le troisième round du dialogue inter-malien, sous la médiation d’Alger, a entamé ses travaux, hier à Alger, lesquels s’articuleront exclusivement, durant cette phase, sur les questions de fond, à la lumière des étapes enregistrées, lors des rounds précédents.

Cette étape des négociations qui entame sa troisième phase verra, outre la présence des parties maliennes impliquées dans ce processus, initié par Alger, pour le règlement de la crise malienne, la présence également de représentants de l’Onu, UA, Cédéao, l’UE, l »OCI, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Nigeria. Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, dira, lors de son allocution des travaux, que «la présence intensive de toutes les parties atteste de la bonne volonté de travailler ensemble», et ce, «pour arriver à l’étape escomptée», à savoir le règlement de la crise.
Cette phase, faut-il le souligner, intervient sur fond des avancées enregistrées au terme des deux précédents rounds, tenus à Alger, et à la lumière de la teneur des documents signés par les parties impliquées dans ce processus. Il s’agit, à ce propos, de la plate-forme préliminaire d’entente visant à trouver une solution, définitive et durable, à la crise malienne, et le document portant «Déclaration d’Alger». Document dans lequel les parties maliennes se sont engagées à œuvrer à la consolidation des efforts, visant l’apaisement et à s’impliquer dans le dialogue inter-malien inclusif, dans le cadre du respect de la préservation de l’intégrité territoriale du Mali. Soutenu par la communauté internationale, continentale dans sa médiation, dans le cadre du dialogue inter-malien, qui vient d’entamer, hier, les travaux de sa troisième phase, qui se poursuivront à huis clos, les parties maliennes ont réaffirmé l’importance de la médiation algérienne, qualifiant le rôle d’Alger de pertinent et incontournable. À la veille de la reprise de ce 3e round du dialogue inter-malien, le Conseil de sécurité de l’Onu avait appelé les parties maliennes impliquées dans ce processus à «négocier de bonne» foi, en vue de parvenir à un accord de paix durable au Mali. Saluant, à cette occasion, «le rôle de facilitateur joué par l’Algérie», les membres du Conseil de sécurité de l’Onu avaient appelé, pour rappel, «les parties maliennes à respecter, pleinement, leurs engagements inscrits dans la feuille de route signée le 24 juillet 2014», les invitant notamment «à s’impliquer de bonne foi et avec un esprit de compromis dans les pourparlers», sous médiation d’Alger.
Pour Bamako, son ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a soutenu, lundi, que le processus de dialogue «avance et fait des progrès», ne manquant pas de renouveler la confiance de son pays à l’Algérie qui «conduit la médiation entre les parties maliennes avec beaucoup de dextérité, de patience et d’efficacité», avait-il affirmé. Prévu pour entamer ses travaux, lundi dernier, le troisième round dudit dialogue a été reporté, à mardi, pour des «raisons techniques», a déclaré, lundi à Alger, l’ambassadeur d’Algérie au Mali, Noureddine Ayadi, citant, notamment, le retard de l’arrivée de certains membres des délégations maliennes. Le diplomate algérien a, par ailleurs, annoncé, la veille -lundi- du début des travaux de la 3e phase de ce processus, qu’une réunion regroupant les chefs de délégations et l’équipe de médiation a été consacrée à l’examen d’«un certain nombre de sujets liés à ce dialogue». Précisant, dans ce sens, que «la médiation a travaillé durant toute l’après-midi (lundi) pour mettre au point l’ensemble du calendrier du processus, et examiner un certain nombre de points liés à ce dialogue». Par ailleurs, la ministre déléguée, chargée des Affaires maghrébines et africaines de la Mauritanie, Hindou Bint Ainina, a indiqué, à l’occasion du lancement de la 3e phase du dialogue inter-malien, que la réconciliation des frères maliens était une préoccupation «majeure» et «constante» de son pays, saluant la «convergence» des différentes parties maliennes vers la solution de la paix.
Dans son intervention Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, a rendu un vibrant hommage à l’Algérie et son Président pour leur «solidarité» avec le peuple malien, notamment en cette période «difficile» que traverse le Mali, précisément l’instabilité dans la région du Nord-Mali.
«Nous apprécions hautement la qualité de l’engagement de l’Algérie, afin d’amener une paix définitive et durable pas seulement au Mali, mais pour l’ensemble des pays de la région», a-t-il déclaré.
Karima Bennour

Article précédentOran : 290 exposants présents au «Batiwest 2014»
Article suivantUne délégation du FFS se rend au siège du FLN : une visite, des discussions et des messages

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.