Saisissant l’occasion de son passage à la télévision, le DG par intérim de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), Nadir Kouadria, a témoigné hier de la large étendue des services et prestations de la Caisse, et des réformes de modernisation des structures chargées de la sécurité sociale, dont la prise en charge médicale des citoyens. Rappelant que la CNAS a connu depuis 2020 un développement des mécanismes, visant l’amélioration de la qualité des prestations des usagers de la sécurité sociale, et synonyme de relance économique du secteur, le directeur central de la modernisation et des systèmes d’information à la direction générale de la CNAS a indiqué que l’organisme a enregistré plus de « 31 millions de bénéficiaires, soit une augmentation de 5 millions par rapport à l’année 2022». Selon le responsable, cette augmentation a été possible grâce aux « nouveaux dispositifs adoptés par l’État, dont l’assurance chômage ». Poursuivant dans l’ordre des chiffres et des différents bilans réalisés par la CNAS depuis l’année dernière, Kouadria a précisé que « les services de la Caisse couvrent actuellement plus de 90 % de la population, et les dépenses de la CNAS en 2023 ont augmenté de 7 % par rapport à 2022 ». Appelé à s’exprimer sur les dépenses dont s’est acquitté la CNAS, le directeur intérimaire a déclaré que selon le bilan annuel « jusqu’au 31 mars, la CNAS a déboursé 126 milliards de dinars pour les assurances sociales, dont une facture de 86 milliards uniquement pour les médicaments. Jusqu’au 31 mai, la facture des médicaments a atteint les 100 milliards, dont 63 milliards destinés aux malades chroniques ». Concernant les moyens humains et les infrastructures déployés par la Caisse, l’intervenant a annoncé que la CNAS collabore avec « 12 000 pharmaciens agrémentés, plus de 4000 médecins, dispose de 35 dispensaires pour les maladies cardiaques, 100 pour les naissances et plus de 200 pour l’hémodialyse, ajoutant que la CNAS a « traité plus de 70 millions d’ordonnances en une année, à travers la carte Chiffa,». Abordant le volet de la numérisation, Nadir Kouadria a révélé que « le portail électronique de la Caisse a permis aux assurés sociaux de bénéficier de services de la Caisse, que ce soit via le web ou sous forme d’application sur le téléphone, en facilitant l’accès à toutes les informations, telles que celles liées à la sécurité sociale, à la consommation de médicaments, ordonnances, délivrance d’attestation d’affiliation, arrêt maladie, etc. » Une numérisation qui a permis notamment de faciliter les traitements des congés maladie, contrairement au traitement manuel qui exige des mois de travail. Avant, il fallait déposer ces congés avant 48 heures. Aujourd’hui, grâce à nos tableaux de bord, on peut tout voir en temps réel, comme la fiche médicale électronique », a confié l’intervenant. Enfin, dans le registre des prises en charge, le responsable a affirmé qu’« il y a eu une amélioration dans le traitement des dossiers, et que l’Algérie aujourd’hui traite de nouvelles maladies, alors qu’avant, on devait se déplacer à l’étranger ». « La qualité des soins s’est améliorée », dira-t-il.
Hamid Si Ahmed