Le taux d’abstention au deuxième tour de la présidentielle française a atteint 28 %. Un record jamais enregistré depuis 1969. Le président sortant Emmanuel Macron a été réélu avec 58,54% pour un second mandat de cinq ans. Dans un discours, tenu dimanche soir, après l’annonce de sa victoire sur la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, Macron a promis d’être le « président de tous ».
Pour les observateurs de la scène politique française, l’abstention des électeurs a été une nouvelle fois en hausse en France, jusqu’à à atteindre un record, lors du second tour de la présidentielle française, reflétant ainsi, non seulement la lassitude des électeurs de la réédition du duel Macron-Le Pen mais également le refus de près de 14 millions d’électeurs de voir perdurer un système politique qui a permis, encore une fois , la réédition du scénario du duel de la présidentielle 2017. Une réédition qui bien avant la tenue, dimanche, du scrutin du second tour de cette présidentielle, le troisième tour des législatives, prévues du 12 au 19 juin prochain s’est imposé, comme rendez-vous crucial, pour l’ensemble des forces politiques marquant la scène française, ayant été occupé les quatre premières places du premier tour. Le pays qui enregistre une dangereuse avancée de l’extrême droite, qu’illustre non seulement 41,46% de voix exprimées pour Marine Le Pen, une amélioration par rapport au second tour de la présidentielle de 2017, les élections présidentielles qui viennent de s’achever ont vu l’entrée et la percée, d’un autre parti politique d’extrême droite, celui d’Eric Zemmour, arrivé, 4ème au premier tour de la présidentielle française 2022. Le parti de la France insoumise, de l’ex-candidat Jean Luc Mélenchon, arrivé avec une percée notable à la 3ème place au premier tour, en comparaison avec la présidentielle de 2017, les électeurs comptent peser lourdement dans la bataille législative. Environ 14 millions d’électeurs ont refusé dimanche de départager Emmanuel Macron et Marine Le Pen, soit un million de plus que les abstentionnistes du premier tour tenu, 10 avril dernier, qui étaient 12,8 millions. À cela s’ajoute les 6,5% des inscrits qui ont refusé de choisir eux aussi, entre Emmanuel Macro et Marine le Pen, en glissant un bulletin blanc ou nul, et ces derniers étaient plus 3 millions d’électeurs. Plus de 35% du corps électoral n’a pas voté soit a voté, blanc et nul, et dans la majorité sont des jeunes. Les semaines voire les mois qui arrivent, pour le locataire de l’Elysée, une seconde fois, pour une durée de cinq ans, seront difficiles, en raison des conditions socio-économiques très difficiles des Français, qui ont vu leur pouvoir d’achat prendre une ligne glissante, les prix en hausse constante, la précarité et le chômage pesaient lourdement notamment chez les jeunes, les sanctions occidentales contre Moscou, ont et auront des impacts néfastes, non seulement sur le secteur de l’énergie mais aussi, sur les activités du secteur de l’agriculture et d’autres. Dans sa réaction à l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron, le président du Conseil européen Charles Michel a déclaré « en cette période tourmentée, nous avons besoin d’une Europe solide et d’une France totalement engagée pour une UE plus souveraine et plus stratégique ».
Karima B.