Hier, samedi, c’était un jour de joie pour les Palestiniens qui ont accueilli les leurs, libérés des geôles sionistes, deuxième étape d’échange de prisonniers dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu.
Deux cents prisonniers palestiniens qui purgeaient des peines de prison à perpétuité et de longues peines dans les prisons de l’occupation ont été libérés. À Ramallah, la foule les a portés en triomphe, agitant le signe de la victoire, tandis que les prisonniers remerciaient la résistance palestinienne à Ghaza, qui a permis cette libération avec la conclusion de l’accord d’échange. Un Palestinien qui avait 3 ans quand son père a été arrêté puis condamné à une lourde peine, l’a porté sur ses épaules, à sa sortie de prison. Parmi les prisonniers libérés figuraient le prisonnier Mohammed Al-Arda, l’un des héros de l’opération « Tunnel de la liberté », et le prisonnier Iyad Jarardat, qui a également participé à cette opération. En plus du doyen des prisonniers de Jénine, Raed Al-Saadi, qui a passé 36 ans dans les prisons de l’occupation sioniste avec deux condamnations à perpétuité et une peine de 20 ans, et du prisonnier Thabet Al-Mardawi, qui a été accusé par l’occupation d’avoir creusé un tunnel dans la prison « Shatta » et tente de s’évader. L’échange d’hier a notamment porté sur la libération du prisonnier Hussam Abed, contre lequel l’occupation avait prononcé trois fois une peine de prison à perpétuité, en plus de 55 ans et demie. Les prisonniers libérés ont adressé leurs salutations au peuple de Ghaza et à sa résistance, « sans les sacrifices desquels ils n’auraient pas obtenu la liberté ». L’un des prisonniers libérés a remercié Ghaza et son peuple : « Vous avez tenu votre promesse». Par ailleurs, un certain nombre de prisonniers palestiniens qui purgeaient des peines de prison à vie et qui ont été libérés et expulsés à l’étranger sont arrivés au point de passage de Rafah en route vers l’Égypte. Un des membres du Club des prisonniers (à partir de la Cisjordanie occupée) a déclaré hier matin, que des pays arabes vont les recevoir citant la Tunisie, l’Algérie et la Turquie.
Le contraste
Tout le monde a constaté ce fait qui saute aux yeux : le contraste entre l’état de santé dégradé des Palestiniens libérés, constamment maltraités par leurs geôliers sionistes, et celui des quatre soldates sionistes libérées en échange, en excellente forme, bien traitées par leurs gardiens palestiniens. Dans une démonstration de force, à la place de la Palestine au centre de la ville de Ghaza, pour l’opération de libération des quatre soldates de l’armée sioniste, pendant des heures, la Résistance palestinienne armée a prouvé qu’elle est également populaire, Pour les observateurs honnêtes et lucides, le jour d’après à Ghaza ne peut être que palestinien. Après le début de la mise en œuvre du cessez-le-feu à Ghaza, l’analyste des affaires militaires du journal sioniste Haaretz, Amos Harel, a commenté l’apparition de centaines d’éléments du Hamas à quelques kilomètres de l’endroit où se trouvaient les forces de l’armée sioniste, quelques jours avant seulement, expliquant que le mouvement « a montré à travers son affichage, sa force militaire et des signes de pouvoir civil ». Les responsables sionistes admettent que l’entité sioniste « paie désormais le prix de l’échec et de la catastrophe du 7 octobre 2023 ». L’ancien chef de la division des opérations de l’armée sioniste a confirmé que la résistance palestinienne « sort de cette guerre, et sa main est toujours la plus forte, après avoir conclu un cessez-le-feu et maintenu son autorité dans la bande de Ghaza ». S’adressant à la chaîne sioniste Channel 13, il a déclaré que tout ce que fait le Hamas est « organisé, avec des documents et des noms », de sorte qu’il « essaie d’apparaître comme le groupe dominant et puissant, et comme une armée organisée ». Ce qui s’est passé hier, à Ghaza, confirme la fatalité de l’échec stratégique de l’entité sioniste. Les Palestiniens reviennent chez eux à Ghaza, les Libanais du sud également regagnent leurs villages, alors que ni les colons du nord de la Palestine occupée ni ceux, plus au sud, dans l’enveloppe de Ghaza, ne pensent retourner dans les colonies.
M’hamed Rebah
