Le Doing Business, instrument utilisé par la Banque mondiale, récemment publié sous sa 16e édition, a pointé le doigt sur la complexité du système fiscal algérien, affirmant que pour les entreprises les taxes et les imports demeurent un élément essentiel.
En somme, 27 différents impôts et taxes sont imposés aux entreprises activant en Algérie, estime le rapport Doing Business, qui commente ce fait de « dissuasif » attendu que ce processus nécessite 265 heures de travail et qu’il consomme 72 % des profits des entreprises. Par ailleurs, il est fait mention qu’ailleurs ces impôts et taxes ne dépassent pas les 3 à 4 pour cent. Sur un autre registre, ledit rapport, précise que l’Algérie reste très mal classée (178e place) en matière de facilité d’obtention des crédits. Le rapport s’est fondé, indique-t-on, sur l’analyse de la qualité du système d’information et sur les garanties légales des prêteurs et des emprunteurs.
Par ailleurs, l’Algérie a reculé de 9 places dans le domaine de l’exécution des contrats (112ème) et de 5 places dans le règlement de l’insolvabilité, où elle occupe une honorable 72e place.
Néanmoins Quelques améliorations
La dernière édition du Doing Business souligne, toutefois, que dans le classement 2019 l’Algérie a gagné neuf places, améliorant ainsi son score, argumentant que ceci a été rendu possible grâce à deux principales améliorations apportées par les autorités au climat des affaires.
Selon le rapport qui estime que l’Algérie a rendu l’importation plus facile par la mise en place d’inspections conjointes entre les agences de contrôle, rappelle que la première amélioration concerne le commerce transfrontalier.
Il est, en outre, indiqué, non sans satisfaction, que l’Algérie a simplifié le processus de raccordement au réseau électrique en rationalisant les processus administratifs internes et en accordant de nouvelles licences aux opérateurs vendant des sous-stations préfabriquées.
En somme, et en dépit du fait que le rapport de la BM série l’Algérie dans le rang des pays où les procédures bureaucratiques sont les plus pesantes, ce dernier suggère que ces procédures peuvent être simplifiées dans une proportion considérable.
Zacharie S Loutari