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16 MORTS DANS LE BOMBARDEMENT D’UNE ÉCOLE ABRITANT DES RÉFUGIÉS PALESTINIENS : Nouvelle tragédie à Ghaza

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Le carnage perpétré par l’armée israélienne dans le nord du territoire palestinien occupé continue de faire des ravages.
Hier, une frappe aérienne ciblant l’école Fatima Bint Asad à Jabalia, qui abritait des dizaines de déplacés internes, a entraîné la mort de 16 personnes, dont des femmes et des enfants. Cette nouvelle attaque s’ajoute à une longue liste de crimes de guerre perpétrés en toute impunité. Selon les informations de terrain relayées par Al Mayadeen, l’école a été frappée à plusieurs reprises, causant d’importants dégâts humains et matériels. La tragédie survient quelques heures seulement après que Donald Trump a salué l’intention du mouvement Hamas de libérer un captif américain-israélien détenu dans Ghaza, dans un contexte de tentatives diplomatiques fragiles. En parallèle, d’autres quartiers de la bande de Ghaza ont été la cible de frappes, notamment le quartier Sheikh Radwan à l’ouest de la ville de Ghaza, le camp de réfugiés de Nusseirat au centre du territoire, et le quartier de Shuja’iyya à l’est. Dans chacun de ces endroits, les attaques ont causé morts et blessures, aggravant une crise humanitaire déjà catastrophique. D’après les derniers bilans médicaux, l’offensive israélienne qui a débuté le 7 octobre 2023 a coûté la vie à 52 862 Palestiniens, et blessé 119 648 autres. Rien que depuis la reprise des hostilités le 18 mars dernier, 2 749 morts et 7 607 blessés ont été enregistrés. Les hôpitaux reçoivent chaque jour de nouveaux corps et blessés, alors que de nombreuses victimes restent ensevelies sous les décombres, inaccessibles aux secouristes en raison des bombardements continus. La situation dans les hôpitaux de Ghaza est critique. Les établissements de soins opèrent désormais avec du matériel usagé, et manquent de ressources vitales. L’absence d’appareils de radiologie mobile, d’équipements d’anesthésie, de gaz médicaux comme le dioxyde de carbone, ainsi que le manque de lits et de fournitures de base pour les soins chirurgicaux, entravent gravement le travail des soignants. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les 21 hôpitaux restants à Ghaza – dont 4 sont des hôpitaux de campagne – sont totalement dépassés par l’ampleur des besoins. Les malades sont parfois renvoyés chez eux avant la fin de leur convalescence pour libérer de la place aux nouvelles urgences. Le personnel médical, privé de nourriture et d’eau, lutte sans relâche, dans des conditions inhumaines. Des milliers de Palestiniens déplacés attendent l’ouverture du point de passage de Rafah pour fuir vers l’Égypte et obtenir un traitement médical vital. Dina Salem, réfugiée à Khan Younès, tente désespérément de faire soigner son fils de deux ans, atteint d’une grave malformation cardiaque. Malgré plusieurs demandes validées par l’OMS, elle reste bloquée avec sa famille depuis plus d’un an. Récemment, sa tente a été frappée par un missile israélien, tuant six voisins et blessant gravement son mari et ses enfants. Khadra Al-Batta, 52 ans, attend aussi l’ouverture du passage pour faire soigner sa fille de 16 ans atteinte d’une tumeur au pancréas. Nidal Abou Aouileh, père d’un bébé souffrant d’une malformation anorectale, espère lui aussi pouvoir quitter Ghaza pour faire opérer son enfant. Tous sont unis par la même angoisse : l’impossibilité de sauver leurs proches à cause du blocus. À l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la Société palestinienne du Croissant-Rouge a lancé un nouvel appel à la communauté internationale. Elle réclame la protection immédiate de ses équipes humanitaires, systématiquement visées par les forces israéliennes. L’organisation a déploré la mort de 48 de ses membres, dont 30 tués en mission, arborant pourtant le symbole protégé du Croissant-Rouge. « Le symbole qui devait protéger nos secouristes est devenu un linceul », a dénoncé l’organisation. Elle accuse Israël de violer délibérément le droit international humanitaire, en attaquant des hôpitaux, des ambulances et des personnels de santé, dans une stratégie visant à démanteler entièrement le système de soins à Ghaza. La situation ne cesse d’empirer, alors que les autorités israéliennes poursuivent leur campagne militaire sans crainte de sanctions. Les appels répétés des ONG et des agences onusiennes pour un cessez-le-feu, une aide humanitaire urgente et une enquête sur les crimes commis restent lettre morte. Les témoignages poignants des déplacés, les chiffres effarants de victimes, la destruction méthodique des infrastructures médicales et la persécution des personnels soignants dressent un tableau glaçant d’une guerre d’extermination. La société civile et les organisations humanitaires réclament désormais des actions concrètes : ouverture des passages, mise en œuvre du droit international, et poursuites judiciaires contre les responsables. Tant que ces appels restent sans réponse, la population de Ghaza continuera de s’enfoncer dans l’horreur, sous les yeux du monde.
M. Seghilani

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