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12E SESSION DU CONSEIL D’ASSOCIATION ALGÉRIE-UE : Face-à-face Sabri Boukadoum – Josep Borell

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Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a co-présidé, hier, avec le Haut Représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de Sécurité de l’Union européenne (UE), Josep Borell, la 12e Session du Conseil d’Association Algérie-UE.

Plus haute instance de concertations et de dialogue politique issue de l’Accord d’association Algérie-UE, signé , pour rappel, en 2002 et mis en application, en 2005, les deux parties ont procédé, hier, « à une évaluation exhaustive » des relations et de la coopération de l’Algérie et l’UE , notamment, selon le communiqué du ministère de Sabri Boukadoum, «les volets relatifs au dialogue politique sur les relations bilatérales » citant les questions régionales et internationales et sur la mise en œuvre de l’Accord d’Association. Les deux parties ont eu à aborder et échanger, hier, sur les priorités communes du Partenariat Algérie- UE, pour les années à venir et sur les questions, indique la même source, «  de la mobilité en relation avec le dossier de la migration dans ses aspects bilatéraux et globaux». Il est à noter que la 12e session du Conseil d’Association Algérie-UE, s’est tenue dans une situation exceptionnelle, dans laquelle le monde entier a été plongé, depuis l’hiver dernier, marquant le début d’une pandémie planétaire de Covid-19, laquelle a bouleversé le monde et qui continue de sévir avec ses impacts gravissimes sur la vie des personnes et la vie socio-économique, à des degrés différents mais tout aussi importants. Des conséquences qui ne seront pas sans impacts sur les détenteurs des clés de l’économie mondiale, affichant, déjà bien avant la fin de la pandémie de Covid-19, de nouvelles orientations, sur les plans internes des puissances économiques, dont les membres de l’UE , et également dans leurs relations bilatérales, sur fond des pertes occasionnées à l’économie mondiale, en raison des confinements, dont les plus sévères étaient appliquées, en Italie, France, Espagne … etc.
Les deux parties ont abordé, hier, lors de la 12ème Session du Conseil d’Association Algérie-UE, les priorités communes du partenariat bilatérale, notamment pour les années à venir et ont procédé «  à un échange de vue sur les questions de la mobilité en relation avec le dossier de la migration dans ses aspects bilatéraux et globaux». Il est à noter que le calendrier de la tenue de la 12e session du Conseil d’Association Algérie-UE intervient à quelques jours du Sommet européen, prévue, jeudi prochain. Par ailleurs, cette session du Conseil d’Association Algérie-UE s’est tenue au moment où la grande majorité de l’opinion nationale et les responsables ont manifesté leur opposition à la dernière sortie politico-médiatique du parlement européen, contre l’Algérie. le PE a été sommé de respecter «  la souveraineté des États » et de mettre un terme à sa politique de deux poids deux mesures sur la question des droits de l’homme, laquelle est « un cheval de Troie » pour des pays, principalement membres de l’Otan, pour leurs interventions et ingérences dans des pays souverains.

Alger a eu à s’exprimer sur l’évaluation de l’Accord d’Association
Signé entre l’Algérie et l’Union européenne en 2002 et ratifié par le décret présidentiel n° 05-159 du 27 avril 2005, l’Accord d’association Algérie-UE ne se limitant pas au seul volet de la libre circulation des marchandises, mais comprend également d’autres aspects aussi importants tels : le dialogue politique, le commerce des services, la coopération économique, financière, sociale et culturelle, et enfin dans le domaine de la justice, l’opinion nationale et même les plus hautes Instances du pays affirment que nombre de points sont restés en deçà des objectifs escomptés, par Alger. À titre d’exemple, dans une de ses rencontres avec les médias nationaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a exprimé la volonté d’Alger d’aller sur une évaluation de l’Accord d’Association avec l’UE. Un démantèlement intégral des droits de douane, permettant l’entrée de produits et services de et vers l’espace commercial de l’UE/ Algérie, avec zéro droit de douane. Mais pour l’heure aucune décision n’a été annoncée encore par les autorités officielles, sur l’évaluation en question. Il est à noter, comme le soulignent des experts, que seule la dimension commerciale a enregistré des pas de géants, au profit de l’UE, à voir la balance commerciale entre l’UE et Alger, alors que les IDE en direction de l’Algérie et la coopération économique demeurent très faibles, pour un accord signé en 2002 et entré en vigueur, trois ans après. Les déséquilibres des échanges commerciaux Algérie-UE et de l’accès aux marchés européens ainsi que la faiblesse des flux d’IDE à destination de l’Algérie, sont autant de questions avec d’autres appelés sans nul doute à devoir être corriger, dans le cadre de l’Accord devant être bénéfiques aux deux parties l’ayant paraphé. Février dernier, lors d’un atelier d’évaluation de l’accord d’association Algérie-UE, les chiffres présentés à cette occasion par la représentante du ministère du Commerce, Mme Mokhtari Leïla, montrent, rapporte l’APS, que les importations de l’Algérie avoisinaient, avant l’entrée en vigueur de l’accord d’association avec l’UE, les 9 milliards de dollars en 2003, contre 21,099 milliards de dollars d’importations depuis l’UE en 2018, Selon les mêmes chiffres, les exportations ont atteint 14,470 milliards de dollars en 2003 et 23,652 milliards de dollars en 2018, en hausse de 63,45%. Pour ce qui est des exportations hors hydrocarbures, elles sont passées de 344 millions USD en 2003 à 889 millions USD en 2018, soit une hausse de 158%. « Il ressort de ces chiffres qu’un déficit permanent de la balance commerciale hors hydrocarbures pour les importations est enregistré durant la période 2003-2018, constituant un véritable point faible pour les capacités d’export vers les marchés européens », avait expliqué la même responsable.
Karima Bennour

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