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11, 08 millions de travailleurs, la Caisse peine à atteindre 5 cotisants pour 1 retraité / CNAS : les voyants virent au rouge

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Le travailleur non déclaré et les cotisations des non-salariés, non payées ou enregistrant d’une manière récurrente un retard de paiement, sont parmi les principales raisons à l’origine des difficultés financières auxquelles sont confrontées la CNAS et la CNR, outre la cadence ralentie du cours du marché de l’emploi chez nous. Tirant la sonnette d’alarme, sur la situation critique de la CNAS, son DG, Tidjani Hassan Haddam avait averti, le mois dernier, qu’ «il faudrait 5 cotisants pour un retraité » alors, a-t-il fait savoir, on compte, seulement deux travailleurs cotisants pour un retraité.
Le rapport de l’Office national des statistiques (ONS), d’avril dernier, fait état de 6,95 millions de travailleurs dans le secteur privé, soit 63% de l’emploi total, en Algérie, alors que le secteur public emploie, selon la même source, 4,09 millions de travailleurs , soit 37% de la population occupée estimée, à 11, 08 millions. Si par mesure de prévention pour éviter, à court et moyen terme, plus de difficultés financières pour la Cnas, par des prises de décisions et de mesures plus pertinentesle DG de la CNAS, Tidjani Hassan Haddam a tiré la sonnette d’alarme en déclarant, qu’«il faudrait 5 cotisants pour un retraité » a-t-il déclaré, le mois dernier, en notant , que le système actuel, compte deux travailleurs cotisants pour un retraité. Il est à rappeler que pour combler le déficit de la Caisse nationale des retraites, CNR, le gouvernement a mobilisé, 500 milliards de dinars, dans la loi de finances 2018, laquelle enveloppe financière qui ne couvre pas la totalité des besoins de la CNR, qui s’élèvent à près de 1 200 milliards de dinars, par an, en vue d’assurer le versement mensuel et sans retard des pensions de retraites, aux trois millions de retraités, que compte la CNR. Il est à rappeler que la CNR, a été, comme bon nombre d’autres secteurs, touchée par les conséquences du recul du prix de l’or noir, dont une partie de ses revenus était versée à la CNR. En 2015, sur les 350 000 employeurs affiliés à la Sécurité sociale, 52 000 accusaient, durant l’année, des retards de paiement de leurs cotisations, et que près de 1 000 employeurs versent, avec 2 à 3 ans de retard, leurs cotisations, malgré les nombreuses mesures incitatives promies par les autorités locales, pour éviter ces retards, qui ont des conséquences directes sur la CNAS. Rien que pour l’année 2015, selon le ministère de tutelle, 18.000 échéanciers ont été accordés, aux retardataires, une procédure qui revient chaque année, vu que ces retards persistent, malheureusement à être enregistrer, à chaque fois, non sans impact, sur l’ensemble du système. Le rapport de l’ONS après avoir indiquer que le secteur privé emploie 6,95 millions de travailleurs et qu’ils sont 4,09 millions à travailler, dans le secteur public, le document précise que les plus gros employeurs sont le secteur de la construction (1,9 million de travailleurs), le commerce (1,71 million), la santé et l’action sociale (1,56 million), l’agriculture (1,14 million), des industries manufacturières (1,33 million) et que , les autres services emploient que 819.000 travailleurs. Pour des experts, ces derniers estiment que les pertes dûes au travail au noir, sont estimées de 400 à 500 milliards de DA, soit l’équivalent, du déficit annuel persistant de la caisse des retraites. Et si notre caisse de retraite souffre et continuera de souffrir de ce déficit, c’est qu’il y a un déficit en nombre de cotisants, dont les travailleurs non déclarés, principalement dans le secteur privé, et absence de sommes non versées par les salariés, pour ne citer qu’eux. Il faut notamment souligner que ceux qui assurent le plus le financement de la CNAS, et à travers elle, la CNR, sont les salariés du secteur public, soit le citoyen et l’Etat, qui ce dernier œuvre souvent à travers des mesures exceptionnelles à alimenter la caisse, pour éviter tout effondrement de ce système, lequel a été également secoué, par le départ massif à la retraite, avant la promulgation et l’entrée en vigueur de La loi qui a mis fin à la retraite anticipée et proportionnelle, confirmant, pour rappel, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Le ministre du Travail qui a rappelé, mardi dernier, que le système de la sécurité sociale reposait sur le principe de la solidarité intergénérationnelle, a souligné, que les recettes provenant des cotisations des travailleurs et des personnels ne se limitaient pas, au financement des assurances sociales, mais couvraient également, a-t-il rappelé «d’autres indemnités, telles que les assurances contre les accidents de travail, les maladies professionnelles, la retraite et l’assurance- chômage» a-t-il cité.
Aussi il faut noter que les milliers de travailleurs dans le cadre de «pré-emploi» et ceux de l’Ansej, le paiement des cotisations, selon les rapports, n’est pas à jour. Le système de sécurité sociale en Algérie, garanti, a tenu à préciser, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, une large couverture sociale pour plus de 39 millions d’Algériens outre qu’il permet à 3 millions et 200 milles retraités de percevoir leurs pensions.
Karima Bennour

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