Les forces d’occupation sionistes continuent à intensifier leurs attaques dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée, perpétuant un cycle de violences qui continue d’endeuiller le peuple palestinien.
Selon l’Observatoire médiatique de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) sur les crimes sionistes, 1 275 violations ont été enregistrées en une seule semaine, un chiffre qui illustre, selon l’organisation, « la persistance d’une politique d’agression systématique et d’impunité totale ». Malgré l’accord de cessez-le-feu, les forces israéliennes ont tué huit Palestiniens et blessé dix-huit autres dans plusieurs zones de la bande de Ghaza, notamment à Khan Younès, Rafah, Bureij et dans le centre de la ville de Ghaza. Les bombardements, accompagnés de tirs d’artillerie et d’attaques navales, ont ravagé des habitations et des infrastructures civiles, laissant derrière eux des scènes de désolation. Les équipes de secours ont retrouvé 19 corps sous les décombres au cours de la même période, tandis que le nombre total de morts palestiniens depuis le 7 octobre 2023 s’élève désormais à 70 257, avec 179 799 blessés. Sur le plan humanitaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté sur l’insuffisance dramatique de l’aide humanitaire autorisée à entrer dans l’enclave, avertissant que « la population de Ghaza, déjà affamée, fait désormais face à la rigueur du froid hivernal sans abris adéquats ni ravitaillement suffisant».
Cinq Palestiniens, dont quatre enfants, tués en Cisjordanie occupée
En Cisjordanie occupée, l’Observatoire de l’OCI a recensé cinq Palestiniens tués, dont quatre enfants, au cours de la même semaine. Les forces israéliennes ont également arrêté 177 Palestiniens, dont six enfants, et blessé deux autres mineurs. Les opérations de répression ont touché 348 localités palestiniennes, incluant des démolitions de maisons, la confiscation de terres et de véhicules, ainsi que la destruction d’infrastructures agricoles. À El-Qods, trois habitations ont été saisies à des fins de colonisation, tandis qu’un immeuble résidentiel et deux maisons ont été transformés en casernes militaires. L’armée d’occupation a aussi comblé deux puits d’eau, détruit des élevages de volailles et confisqué des biens appartenant à des particuliers. Selon l’OCI, ces actions s’inscrivent dans une stratégie de « déplacement forcé progressif » destinée à vider la Cisjordanie de ses habitants palestiniens.
Escalade de la colonisation et attaques contre les lieux saints
L’Observatoire de l’OCI a également dénoncé la poursuite des incursions d’extrémistes israéliens dans la mosquée Al-Aqsa, avec 10 822 colons recensés en octobre 2025, auxquels s’ajoutent 8 704 visiteurs infiltrés sous couvert de tourisme. Dans la ville d’El-Qods, 87 arrestations ont eu lieu durant le même mois, parmi lesquelles 11 enfants et trois femmes. Le rapport souligne aussi une intensification des attaques de colons, avec 92 incidents enregistrés en une semaine. Ces agressions comprennent des incendies volontaires, des destructions de véhicules, des vols de récoltes, et des attaques directes contre des agriculteurs palestiniens durant la saison des olives. Trente-trois attaques ont visé la récolte, dont plusieurs accompagnées d’incendies d’oliviers et de la dévastation de terres agricoles. L’OCI a qualifié ces violences de « guerre économique contre la survie du peuple palestinien », rappelant que la terre et les récoltes constituent le cœur de la résistance pacifique des habitants face à la colonisation. Un rapport de la Société d’études arabes a révélé que pour le seul mois d’octobre 2025, 13 nouveaux plans de colonisation ont été annoncés, couvrant plus de 30 000 dunams de terres à ElQods et en Cisjordanie. Parmi eux, la construction de 63 logements sur le marché central d’ElKhalil et de 356 logements supplémentaires dans la colonie d’« Adam – Givat Binyamin ». Des terres ont été confisquées dans la région de Naplouse et de la vallée du Jourdain pour la construction de nouvelles routes de colonisation, tandis que des colons ont érigé des tentes et clôturé des terres agricoles autour de Khirbet Samra et Kafr Qaddum. Pour l’OCI, cette expansion continue « ne laisse aucun doute sur la volonté de l’occupation de redessiner la carte démographique de la Palestine historique, en violation flagrante du droit international et des résolutions des Nations unies ».
Appel à une action internationale urgente
Face à cette nouvelle escalade, l’Organisation de la coopération islamique a exhorté la communauté internationale à « sortir du silence complice » et à imposer des sanctions contre Israël pour ses crimes répétés. Elle a rappelé que la situation actuelle constitue « une violation manifeste du droit international humanitaire, des Conventions de Genève et de la Charte des Nations unies ». L’organisation a appelé en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU et les pays membres du Quartet à intervenir immédiatement pour mettre fin à l’agression et protéger la population palestinienne, soulignant que « les promesses diplomatiques non suivies d’effet ne font qu’encourager davantage la brutalité de l’occupation ». L’OCI a enfin réaffirmé son engagement à documenter les crimes israéliens et à défendre, sur toutes les scènes internationales, le droit inaliénable du peuple palestinien à la liberté, à la dignité et à un État indépendant avec ElQods pour capitale. Le décompte macabre et les destructions massives des dernières semaines témoignent d’une réalité implacable : sans une volonté politique internationale forte, le peuple palestinien continuera de payer, seul, le prix de l’inaction du monde.
M. Seghilani
