Accueil ACTUALITÉ VACCINATION CONTRE LA COVID-19 : La communication publique fait défaut

VACCINATION CONTRE LA COVID-19 : La communication publique fait défaut

0

Entamée le 30 janvier dernier en Algérie, la vaccination contre la pandémie de la Covid-19 se poursuit sans qu’il y ait toutefois d’informations et de communication efficace autour de cette opération. Jusqu’ici, le nombre de personnes vaccinés n’a toujours pas été révélé, notamment parmi le personnel soignant classé prioritaire à la vaccination. Aussi, la majorité des citoyens ignorent la procédure à suivre afin de bénéficier de la vaccination. En tout cas, pour ce qui est des doses de vaccins acquises ou en cours d’acquisition, les informations ne manquent pas. Les déclarations à ce sujet s’enchaînent dont la dernière a été faite vendredi passé par le professeur Mehyaoui, membre du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie de Coronavirus. Il a révélé à ce propos que « l’Algérie va acquérir, cette année, 40 millions de doses de vaccin contre la covid-19, et ce dans le but de vacciner au moins 20 millions de citoyens ». Le même responsable a assuré que les vaccins choisis par le comité scientifique reposent sur les normes scientifiques précises et sûres, ajoutant dans ce sens que tout le monde témoigne sur les bons choix du comité. S’agissant, par ailleurs, du lancement de la campagne de vaccination contre la covid-19 en janvier, Mehyaoui a uniquement fait savoir qu’il y aurait une large réponse à la vaccination et une demande croissante de la part des citoyens pour les vaccins. Ceci sans pour autant avancer de chiffres quant au nombre de personnes vaccinées jusqu’ici ou du moins l’objectif des autorités à atteindre dans ce sens au cours d’une période bien définie, à savoir, à titre d’exemple d’ici le début de l’été. Aussi les autorités concernées à leur tête le ministère de la Santé, n’ont pas révélé de données permettant de connaître le niveau de maîtrise de la pandémie ou de prévisions sur le timing de retour à la vie normale, notamment après l’entame de la vaccination.

« Pas de calendrier pour la vaccination du personnel médical »
Alors que le personnel soignant est classé prioritaire dans la stratégie de vaccination telle fixée par le ministère de la Santé, aucune échéance n’a été fixée cependant pour l’achèvement de sa vaccination. Une démarche pourtant nécessaire car celle-ci permettra au personnel soignant de, non seulement continuer à faire face aux cas contaminés mais aussi de reprendre  à un rythme soutenu ses autres prestations de santé dont les opérations et les consultations. Il est à noter que jusqu’ici, le nombre de médecins, d’infirmiers ou autres fonctionnaires du secteur ayant reçu leur première dose de vaccin n’a toujours pas été révélé.

Flou sur la procédure à suivre pour se faire vacciner
Il est à relever d’autre part que la méthode adoptée par l’Algérie en ce qui concerne la vaccination de sa population et qui consiste à s’inscrire sur une plateforme numérique pour prendre rendez-vous, n’a jusque-là pas prouvé son efficacité. Beaucoup de citoyens ignorent, en effet, les procédures à suivre sachant que ce n’est pas tout le monde qui maîtrise Internet ou qui y a accès. Nombreux sont les spécialistes du secteur de la Santé à avoir proposé de revenir aux anciennes méthodes de vaccination comme cela se fait pour la vaccination de la grippe saisonnière car la plateforme numérique pour la prise de rendez-vous n’est pas accessible à tout le monde. L’on propose également l’ouverture de centres de vaccination en collaboration avec les services communaux pour être plus proches du citoyen. Le président de l’ordre national des médecins et membre du conseil scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie avait plaidé, à cet effet, à travers les médias pour la décentralisation de l’opération de vaccination et un renforcement de la communication en usant de la transparence, d’autant que les quantités de vaccins disponibles pour le moment sont très limitées.
Ania Nait Chalal

Article précédentSAHARA OCIDENTAL : Agir pour stopper le pillage des ressources naturelles
Article suivantMAKRI ÉVOQUE UNE DÉCISION À L’INSU DE L’OPINION PUBLIQUE : La planche à billets a-t-elle vraiment tourné ?