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Temmar préconise l’endettement extérieur et critique le code des investissements : L’impact désastreux des prêts extérieurs sur la dette mondiale

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Estimant qu’il ne fallait pas avoir peur de voir l’Algérie s’endetter, l’ex-ministre, Hamid Temmar, s’affiche au rang de ceux qui considèrent que l’endettement extérieur serait de moindre effet nocif pour la santé financière du pays que d’user et d’abuser de la planche à billets qui crée de l’inflation. Pour cet ex-ministre, le crédit serait un élément de la science économique et serait la question de ce qu’en fera, ce que l’on fait de l’argent qui est déterminant et non le contraire. Lors de son passage sur Radio M, lundi dernier, Hamid Temmar a souligné qu’un pays doit savoir mobiliser des ressources financières extérieures à des fins d’investissement, argumentant qu’il devient urgent de libérer l’investissement, et par delà, se démarquer du schéma adopté par les pays émergents, en l’occurrence le sempiternel code des investissements. Ainsi, Temmar appelle à se libérer des contraintes imposées par le code des investissements, du moins à réformer celui-ci en vue de lever les barrières pour le recours aux financements étrangers. «Les codes des investissements sont une constante dans les pays émergents, à telle enseigne que l’on finit par assimiler le code des investissements à la politique d’investissement. Or, le code des investissements n’est qu’un outil pour promouvoir l’investissement et particulièrement l’investissement étranger», a-t-il dit en réitérant la nécessité de réformer le cadre de l’économie nationale. Qualifiant le système économique actuel par «Le tout État», l’ex-ministre a plaidé en faveur d’un recul de l’État sur certains plans, tout en faisant des avancées sur d’autres, expliquant que cela représente la condition sine qua none d’inciter l’investissement en général, et l’étranger en particulier. Certes, Temmar n’a pas tort de soutenir qu’il n’est pas intelligent d’user et d’abuser de la planche à billets qui crée de l’inflation, mais il reste tout de même évident que d’y avoir recours avec modération et calculs bien montés est moins grave que d’avoir à recourir aux marchés financiers aux taux usuraires dont il suffit aujourd’hui de voir leurs impact désastreux sur la dette mondiale pour en juger. Il faut ici rappeler que les États-Unis sont les premiers à utiliser la planche à billets au monde. En préconisant à l’Algérie de s’endetter sur les marchés financiers, Hamid Temmar ignore-t-il ou feint-il d’ignorer qu’en ce rangeant derrière ceux-là même qui prétendent avoir sauvé le monde en le préservant de la crise de 2008 oublient que ce sont ceux-là même qui ont fini par le plonger dans un endettement encore bien plus important qu’en 2008, avec un score historique de 164 000 milliards de dollars.

Le code des investissements un outil de sauvegarde de la souveraineté
Il convient ici de rappeler, par ailleurs, qu’en dépit de son souci constant de préserver comme chose sacrée sa souveraineté financière et territoriale, l’Algérie a adopté une politique d’investissement qu’elle a fait évoluer grâce aux réformes réalisées à travers des mesures destinées à libéraliser le régime du capital privé national et étranger. Toutefois, l’Algérie prend acte du fait que la courte expérience de libéralisation inconditionnelle, à laquelle fait appel encore Temmar, aura, toutefois, permis de tirer des enseignements qui ont incité à une correction du dispositif régissant l’accès des IDE à l’économie nationale. C’est que, si généralement les IDE ont pu être crédités d’effets positifs dans certaines circonstances, ceux-ci restent foncièrement mus par des logiques qui ne s’inscrivent pas forcément dans les intérêts souverains de l’Algérie, et peuvent même être antagonistes, sachant que le seul motif des firmes reste celui de consolider leur position sur les marchés et préserver les rentes liées à leurs avantages divers sur un marché global.
D’où la légitimité pour l’Algérie d’agir pour que soient mis en place les dispositifs nécessaires pour favoriser, parmi les flux d’IDE, ceux qui servent ses objectifs parallèlement à l’instauration de mécanismes de régulation destinés à amoindrir, voire annihiler les effets pervers qui peuvent accompagner les flux de capitaux de l’espèce.
Z. S. L.

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