Accueil MONDE Syrie : Des dizaines de milliers de personnes fuient l’avancée de l’armée

Syrie : Des dizaines de milliers de personnes fuient l’avancée de l’armée

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Des dizaines de milliers de civils ont fui, depuis une semaine, les raids aériens et les bombardements de l’armée syrienne et de son allié russe dans leur progression face au groupe État islamique (EI) dans la province d’Alep, selon une ONG samedi.

«Plus de 30.000 civils, en majorité des femmes et des enfants, ont fui, depuis une semaine, l’avancée de l’armée», a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’homme, en affirmant que celle-ci avait repris plusieurs villages à l’EI dans l’est de la province septentrionale, à la faveur d’une offensive qui se poursuivait samedi. La plupart des civils en fuite se sont dirigés vers la région de Minbej et ses alentours, actuellement sous contrôlée d’une alliance arabo-kurde alliée des Etats-Unis. Minbej est située dans l’est de la province d’Alep. En janvier, les troupes du régime soutenues par l’aviation russe ont lancé une offensive pour chasser les jihadistes de l’EI de la province d’Alep. Elles ont, depuis, repris 90 localités et villages dans l’est de la province. Par ailleurs, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a annoncé vendredi son intention d’organiser un 5e round de discussions dans le courant du mois, après avoir discuté avec le secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité. « Je prévois d’inviter les parties syriennes ici en mars pour un cinquième round », a déclaré le diplomate aux médias après une semaine de pourparlers indirects à Genève. Il a précisé qu’il se rendrait au Conseil de sécurité « la semaine prochaine ». Ensuite, « nous aurons Astana (…) pour consolider le cessez-le-feu, et puis à nouveau Genève », a-t-il détaillé.
Le nouveau round qui vient de s’achever a permis l’élaboration d’un « agenda clair », incluant les questions de gouvernance et de lutte contre le terrorisme, selon l’envoyé spécial.
Comme lors des trois rounds précédents en 2016, les huit jours de pourparlers n’ont toutefois pas permis d’entamer des discussions directes entre les belligérants. « Notre objectif reste de mettre en place des négociations directes, mais (…) il y a des moments durant lesquels il est plus efficace d’avoir des discussions indirectes », a relevé l’émissaire de l’ONU.
Les précédents rounds avaient capoté au bout de quelques jours en raison des violences sur le terrain et du fossé immense séparant les belligérants sur le concept de « transition politique ».

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