Malgré les efforts importants de l’Algérie en faveur de l’éducation, l’École algérienne est aujourd’hui plongée dans une extrême détresse.
Une situation inquiétante, liée à la surcharge des classes, le déficit des enseignants, l’absence des établissements scolaires dans les nouvelles cités et le recours aux structures en préfabriqué comme une mesure provisoire dans le but de diminuer la pression sur les établissements scolaires.
L’épineux problème de surcharge des classes, se fera encore sentir avec cette rentrée scolaire, les parents d’élèves, les enseignants et les syndicats rencontrés tirent en effet la sonnette d’alarme sur cet embarras qui revient chaque année, ils estiment nécessaire par ailleurs de prendre des mesures strictes pour réduire le nombre d’élèves par classe au primaire : «Certains établissements scolaires, dans certains quartiers à Alger, connaissent une surcharge effrayante, plus de 50 élèves par classe, d’autres classes ont atteint 55 élèves … Une situation très alarmante dans nos écoles», affirme un parent d’élève rencontré à «Hussein Dey». Ce dernier n’a pas manqué de souligner en outre qu’il faut bien que l’État construise de nouveaux établissements scolaires dans le secteur pour mieux alléger la surcharge des classes ». De son côté, un autre enseignant interrogé, considère que le problème de surcharge des classes ne peut pas être réglé à court terme. Et de poursuivre : «Comment la tutelle peut admettre plus de 40 élèves par classe».
L’autre problème dénoncé par un groupe d’élèves rencontrés, hier à Alger, c’est l’absence d’enseignants et des directeurs au niveau de quelques établissements scolaires à Alger. Certains d’entre eux ont indiqué que ce manque d’enseignants continue et affecte même les classes dans des matières essentielles.
Ces derniers ont signalé, également au «Courrier D’Algérie», l’absence du matériel en matière d’équipements pédagogiques, soulignant ainsi que certaines écoles manquent aussi de tables et de chaises : «La situation de nos écoliers est désastreuse», réplique un syndicaliste interrogé sur place. Et d’ajouter : «L’École algérienne est en train de perdre sa valeur».
De même, certains syndicats de l’Éducation déplorent cette situation, révélant d’autre part que la situation de l’école est catastrophique à cause du manque flagrant d’encadrement, de manuels scolaires et du transport scolaire.
Pour leur part, des parents d’élèves soucieux de l’avenir de leurs enfants, dénoncent l’absence d’hygiène et de propreté dans certains établissements scolaires, et, aussi, le manque flagrant d’entretien et d’hygiène des toilettes dans les écoles.
Le poids du cartable scolaire constitue aussi pour eux un problème qui revient systématiquement à chaque rentrée scolaire.
Selon les spécialistes, ce poids du cartable devient un problème de santé publique, faisant savoir en revanche qu’un cartable trop lourd a un impact sur le dos et la colonne vertébrale. Certains des problèmes soulevés encore c’est l’absence d’établissements scolaires dans les nouvelles cités d’habitation. Outre cela et pour accueillir les élèves, lors de cette rentrée scolaire, des établissements scolaires de plusieurs wilayas ont eu recours à des salles de classes en préfabriqué, et ce en raison du taux de redoublement des élèves et les retards accusés dans la réception d’établissements scolaires et aussi faute d’espace dans les écoles.
Mehdi Isikioune
