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Sous les traits d’Emily Blunt : Mary Poppins de retour 54 ans après

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Difficile de reprendre le rôle mythique de la nounou magique, qui valut en 1965 un Oscar à Julie Andrews. Emily Blunt s’attaque à ce défi dans «Le Retour de Mary Poppins», une comédie musicale avec laquelle Disney veut faire revivre la féérie d’antan.

Réalisée par Rob Marshall («Chicago», «Nine»), cette suite, en salles, du film Disney de 1964 «Mary Poppins» – lui-même adapté du roman éponyme de Pamela L. Travers – reprend les mêmes personnages, Michael et Jane Banks. Vingt ans après, pendant la Grande Dépression des années 30, les enfants qui avaient été gardés par Mary Poppins sont devenus des adultes. Désormais père de trois enfants, Michael (Ben Whishaw), qui vient de perdre sa femme, vit toujours dans la maison familiale londonienne. Mais les temps sont durs et la banque pour laquelle il travaille (et pour laquelle travaillait son père) veut saisir la maison. C’est alors que, surgissant des airs, accrochée à son parapluie, l’énigmatique Mary Poppins réapparaît dans leur vie. Aidée de son ami Jack, l’allumeur de réverbères, elle va entraîner les enfants dans une série d’aventures, pour aider cette famille à retrouver le rire et la joie. C’est l’actrice britannique Emily Blunt («Le Diable s’habille en Prada», «Sicario», «Sans un bruit») – qui avait déjà travaillé avec Rob Marshall sur le film musical «Into the Woods: Promenons-nous dans les bois» (2014) -, qui s’est glissée dans la peau de la mystérieuse gouvernante tombée du ciel. La comédienne de 35 ans a raconté à l’AFP avoir été à la fois «un peu anxieuse» et «excitée» à l’idée de l’interpréter, mais ne pas avoir voulu trop se référer au film original. «J’ai décidé de ne pas le revoir, pour ne pas être intimidée et trop influencée par les détails de ce que Julie (Andrews) avait fait dans le premier», a-t-elle indiqué. «J’ai pensé que si je devais jouer Mary Poppins, je devais vraiment jouer ma version de Mary Poppins. Sinon ça ne servait à rien de le faire».

«Excentrique»
C’est plutôt dans les romans de Pamela L. Travers qu’Emily Blunt est allée puiser son inspiration. «J’ai lu les livres, dans lesquels j’ai l’impression qu’elle est très différente, plus excentrique, plus malpolie, très drôle et bizarre. Et je l’ai trouvée très agréable à jouer, parce qu’elle est aussi très mystérieuse», explique-t-elle, estimant qu’»il y a une dualité en elle» car elle est «à la fois terre-à-terre et fantastique, minutieuse et assez sauvage». «Pour moi, il s’agissait de trouver l’humanité dans cette femme surhumaine», a-t-elle ajouté, soulignant que pour elle Mary Poppins est «une sortie d’accro à l’adrénaline, qui adore se plonger dans des aventures», mais aussi une femme qui sait «faire preuve de compassion et d’empathie». Pour Rob Marshall, qui dit «avoir voulu rendre hommage au premier film, mais aussi créer un film original», Emily Blunt est apparue comme «la seule personne qui puisse jouer ce rôle». Car, souligne-t-il, «c’est une grande actrice, elle a beaucoup d’humour, elle est chaleureuse, accessible, mais elle est aussi intelligente, elle sait chanter et danser et elle est Britannique». Fidèle à l’esprit du premier film, qui mélangeait prises de vues réelles et animations, «Le Retour de Mary Poppins» comporte une longue séquence avec de l’animation, dessinée à la main comme à l’époque. Le film s’illustre aussi par des numéros de danse et de chant parfois impressionnants, qui ont demandé plus de deux mois de répétitions, dans la lignée des célèbres chansons du premier opus, de «Chem cheminée» à «Supercalifragilisticexpialidocious». «Nous avons travaillé très dur ensemble, pour essayer d’atteindre le niveau du premier film, particulièrement dans les séquences de danse», a indiqué le compositeur, parolier et acteur Lin-Manuel Miranda qui interprète Jack, l’allumeur de réverbères. «Le chant était moins intimidant pour moi, car j’avais fait ça avant dans +Into the Woods+», a expliqué Emily Blunt. «En revanche, j’étais très intimidée par la danse», a-t-elle ajouté. «Mais quand on a commencé à tourner, nous connaissions ces pas par coeur. Il n’y avait plus qu’à en profiter».

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