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SI EL HACHEMI ASSAD, À PROPOS DE L’ENSEIGNEMENT DE CETTE LANGUE : «Tamazight doit être protégée par des textes de loi »

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À la veille des célébrations du nouvel an amazigh, le secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA), Si El-Hachemi Assad, est revenu sur la question de l’enseignement de Tamazight à l’école. Évoquant le cachet facultatif donné à l’apprentissage de cette langue, comme le stipule l’article 34 de la loi de l’orientation de l’éducation datant de 2008, le SG du HCA a lancé un appel à la révision de cette loi afin de consolider la vision d’une langue nationale. Ce n’est pas tout, puisque il appelle également à actualiser la note circulaire de 2004 réglementant l’enseignement de tamazight. Pour lui, «il est temps d’avoir un plan et une vision globale et enfin d’arriver à savoir quand est-ce qu’on arrivera à la généralisation de l’enseignement de la langue Tamazight». S’exprimant au forum d’EL Moudjahid, Si El-Hachemi Assad s’est montré catégorique, en affirmant que la «langue Tamazight doit être protégée par des textes de loi».Tandis que la loi indique que l’enseignement de tamazight est toujours tributaire de la demande, l’intervenant a affirmé qu’il «est temps de réviser des textes de lois pour se conformer à la nouvelle Constitution». Autrement, pour lui «depuis l’officialisation de Tamazight en 2016, il y a un décalage, puisque on ne peut déterminer qui est en mesure de provoquer la demande». Toutefois, la révision des lois permettra, selon ses dires, «de consolider l’enseignement de cette langue». Donnant plus de détails quant à son appel d’actualiser la note circulaire de 2004 réglementant l’enseignement de tamazight, le SG du HCA a considéré qu’il est impératif de se pencher sur de nombreux problèmes, dont le volume horaire qui est posé par l’ensemble des enseignants. Par conséquent, Si El-Hachemi Assad a également plaidé pour la relance de la commission mixte entre le ministère de l’Éducation et le HCA et d’envisager des assises avec l’ensemble des directeurs de l’éducation.
«Nous devons avoir cette vision de dire quand Tamazight sera enseignée dans l’ensemble des établissements scolaires». «Nous devons avoir un plan pour 2019 pour atteindre cet objectif», a-t-il déclaré. Par ailleurs, tout en notant que l’enseignement de celle-ci, a connu «des avancées considérables», l’hôte du forum s’est félicité de l’ouverture de postes budgétaires pour les enseignants ainsi que l’amélioration de la formation de ces derniers. En ce qui concerne la problématique de la transcription l’intervenant a appelé à «tolérer la calligraphie» et de se pencher sur le plus important, à savoir, comment accroître le nombre de lecteurs. «Celui qui veut le transcrire en arabe codifié ou en tifinagh qu’il le fasse, mais le plus important c’est de faire en sorte à servir cette langue», a-t-il dit. Tout en rappelant que la production littéraire en tamazight transcrite en latin est importante, Si El-Hachemi Assad a affirmé qu’on ne «peut jeter tout ce travail en l’air». Malgré cela, il a appelé à ne pas se précipiter et à ne pas trancher rapidement sur la question. «Nous avons œuvré au niveau du HCA depuis des années à désamorcer ces bombes. Maintenant c’est à l’Académie de prendre la décision adéquate pour la promotion de la langue», a-t-il dit, en affirmant que la dynamique observée dans la production littéraire est à préserver. Ainsi, il a appelé de laisser les académiciens et linguistes à travailler loin des débats stériles, en soutenant que seule l’élite peut prendre une décision. Toutefois, il a tenu à rappeler «que ce débat est né des enjeux idéologiques que tout le monde connaît».
Lamia Boufassa

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