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SAISIE DE 13 QUINTAUX DE SUCRE ET PLUS DE 1 000 LITRES D’HUILE À BISKRA : Le phénomène de la spéculation va de mal en pis

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En dépit du durcissement des lois contre l’informel et la spéculation, ces pratiques continuent d’entacher les activités commerciales, notamment en ce mois sacré de Ramadhan, ce qui a donné lieu à une flambée sans précédent des prix et des tentions sur plusieurs produits.

Rien qu’à voir les bilans des saisies, effectuées par les services de sécurité, suffit pour comprendre l’ampleur du phénomène de la spéculation qui peine à être totalement neutralisée, en l’absence de stratégies efficaces pour ce faire. Alors que le premier responsable du ministère du Commerce, Kamel Rezig, a directement accusé les consommateurs d’être à l’origine des pénuries dont celle de l’huile en raison de leur mode de consommation, les chiffres annoncés par les services de la Gendarmerie nationale viennent contredire ses propos. Rien qu’à la wilaya de Biskra, les mêmes services font état de la saisie de 13 quintaux de sucre et 1350 litres d’huile de table destinés à la spéculation, et l’arrestation d’une personne. Selon la même source, ces produits étaient stockés dans un garage, avant d’être contrôlés par des patrouilles de la gendarmerie. En plus du sucre et l’huile, il a été également trouvé dans le même local, 52 sacs de café soit l’équivalent de 25 Kg. À Mila, il a été également saisi pas moins de 268 bouteilles d’huile soit l’équivalent de 763 litres. Cette quantité de marchandise a été trouvée à l’intérieur d’un appartement situé à la cité Snaoua. Une opération effectuée par les services de la gendarmerie et ayant conduit à l’arrestation d’une personne. De leur côté, les services de contrôle relevant du ministère du Commerce ont également opéré des opérations de contrôle au niveau de plusieurs wilayas. C’est le cas à Batna ou il a été saisi pas moins de 4 000 litres d’huile destinés à la spéculation et à la vente avec des prix plus élevés. Tout cela pour dire que la hausse des prix anarchique sur la majorité des produits de large consommation est essentiellement due à la spéculation, hormis les quelques facteurs liés à la production et à la hausse des prix des matières premières. Les pénuries et les tensions provoquées sur les produits de première nécessité sont également la résultante de cette pratique, bien que les responsables du ministère du Commerce refusent d’admettre cette réalité, d’autant que ce département est le premier à être responsable de la situation. Les engagements et les promesses annoncés par ce ministère ainsi que celui de l’Agriculture quant à la disponibilité des produits à des prix raisonnables, n’ont pas vu le jour sur le terrain surtout en ces premiers jours du mois sacré. L’on assiste en effet à une mercuriale en folie, à l’aggravation des crises de l’huile de la semoule et du lait subventionné, sans que des dispositions efficaces pour régler tous ces problèmes n’aient été prises. En attendant que cette situation s’améliore et que les ministres en charge de ces questions assument leurs responsabilités, les Algériens n’ont qu’à prendre leur mal en patience.
Ania Nch.

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