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Sahara Occidental : Le Maroc dans la provocation et la fuite en avant

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La communauté internationale est très préoccupée par l’escalade et la fuite en avant du Maroc au Sahara occidental et sa volonté de faire fi des résolutions internationales qui tracent les voies d’un règlement à travers le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Pour l’association française des Amis de la Rasd, Mohammed VI « installe résolument le Maroc dans la provocation à l’égard de la communauté internationale ! » Elle rappelle qu’a quelques semaines d’intervalle, d’octobre – date de l’examen périodique à Genève – à novembre 2015 – date du discours anniversaire de la « Marche verte » –, Mohammed VI vient de dénoncer, avec « un aplomb insensé, les engagements que son pays, le Royaume du Maroc, a pris en adhérant aux principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme et au droit humanitaire.» (…). L’Association relève qu’en adhérant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et en le ratifiant, « le Maroc s’est engagé à rendre compte auprès du Comité des droits économiques, sociaux et culturels de la manière dont il respecte les dispositions de ce Pacte et à tenir compte des observations finales que le comité adresse aux pays parties qui sont soumis à un examen périodique. Pour mémoire, chaque Comité – comme celui des droits économiques, sociaux et culturels – est composé d’experts indépendants, qui sont chargés de surveiller la mise en œuvre par les États parties des instruments relatifs aux droits de l’Homme des Nations unies.Dans le cas du Maroc les observations finales sur le quatrième rapport périodique présenté par Rabat sont « particulièrement éloquentes sur la question du Sahara occidental : la première recommandation concerne le nécessaire respect du droit à l’autodétermination ; la seconde demande au Maroc de « garantir le respect du consentement préalable, libre et en connaissance de cause des Sahraouis afin qu’ils puissent exercer leur droit à profiter et à user pleinement et librement de leurs ressources et richesses naturelles », observe l’Association, ajoutant, à propos du mur de sable, le Comité recommande au Maroc de « prendre les mesures adéquates pour permettre aux Sahraouis d’accéder à leurs terres et ressources naturelles et de se réunir avec leurs familles », et d’« accélérer son programme de déminage du mur de sable ».L’Association souligne qu’ « à cette attention portée aux Sahraouis, le Maroc a réagi avec brutalité en deux épisodes :
– à Genève d’abord, où les autorités marocaines « dénoncent et rejettent l’approche biaisée et tendancieuse », « la partialité et le parti pris flagrants » des experts et leur soumission au point de vue des « autres parties hostiles à l’intégrité territoriale du Maroc » ;
– à El Aïoun occupé ensuite, où Mohammed VI a repris avec emphase, pour célébrer les 40 ans de la Marche qui a marqué l’invasion militaire du Sahara occidental , la propagande marocaine habituelle.
« Propagande qui tout à la fois mobilise l’histoire revue par le Makhzen : « rappel des liens d’allégeance unissant les Sahraouis au roi du Maroc », et défie la Communauté internationale et ses différents organes : « nous savons aussi que ces organisations internationales n’ont pas le droit de s’immiscer dans les affaires du Maroc » ; « nous préparons un cadre juridique incitatif pour l’investissement étranger dans nos provinces du Sud ».
l’Association française des amis de la Rasd révèle que pour ce triste
« anniversaire », les nervis du palais royal ont fait venir à El Aïoun de très nombreux Marocains – les sources locales sahraouis parlent de plusieurs dizaines de milliers qui sont arrivés au cours des deux semaines précédant le 6 novembre – et les a envoyés « manifester » leur hostilité à la présence de la MINURSO devant le siège de la mission des Nations unies à El Aïoun. Une manifestation relayée par la presse officielle marocaine et quelques propagandistes du Makhzen , certains venus de Paris.Pour l’Association, les Nations unies, le Secrétaire général et le Conseil de sécurité doivent en « urgence prendre la mesure d’une telle surenchère et mobiliser les moyens juridiques et politiques pour ramener les autorités marocaines à la raison et préserver ainsi l’équilibre du Maghreb. »D’autant que Rabat défie ouvertement Ban KI Moon , qui a enterré il est vrai l’option insensée de « l’autonomie » en déclarant qu’elle empêcherait son représentant spécial Christopher Ross de se rendre au Sahara occidental, voire la visite du SG de l’ONU dans la région. Ban Ki Moon a rappelé à juste titre les provocations marocaines qui indisposent jusqu’au peu d’alliés du Maroc , qui se taisent sur sa politique coloniale et l’exploitation des richesses du peuple sahraoui. Et alors qu’ à Madrid on commémore depuis vendredi les 40ans de l’accord tripartite de Madrid, l’incroyable trahison de L’Etat espagnol des Sahraouis qui ont permis au Maroc de partager le Sahara occidental avec la Mauritanie de Ould Daddah . Preuve s’il en est que le Maroc ne se reconnaissait aucun droit sur le territoire . Le Génocide d’un petit peuple pouvait commencer n’eut été le soutien de l’Algérie au F Polisario qui réussira à évacuer une grande partie des populations menacées avant de vaincre militairement les troupes marocaines, forçant Hassan II à accepter des négociations secrètes puis le référendum d’autodétermination.
Mokhtar Bendib

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