Accueil ACTUALITÉ Révision du système universitaire : Un audit général comme première phase

Révision du système universitaire : Un audit général comme première phase

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scienifique, Tahar Hadjar, est revenu, samedi, sur l’initiative portant opération d’audit interne des universités algériennes, qui devait débuter, hier, à Alger pour une période de six mois, Hadjar a indiqué que son département prépare depuis plusieurs années « une référence » qui permet d’évaluer la qualité de l’université algérienne. Il a indiqué, à ce propos, que toutes les universités seront tenues de présenter les rapports pour les mois prochains de juin et juillet. L’opération sera suivie par le projet d’entreprise destiné à l’université qui sera mené sur plusieurs étapes, tenant en compte le programme national et des wilayas de développement.
Ce projet, qui associera les acteurs de l’environnement économique local, la société civile et les organisations estudiantines et qui habilitera l’université à devenir partie fondamentale de la société, sera évalué par les responsables des universités, a ajouté le ministre. Hadjar a indiqué préférer le terme « améliorer » le système universitaire à celui de « réformer », estimant que « le bon système est celui qui est capable de constamment se réviser et de revoir ses méthodes et programmes pour élever le niveau de l’enseignement supérieur ». Le ministère œuvre à introduire de nouvelles spécialités et abandonner certaines autres anciennes en plus de la formation et de l’encadrement des enseignants, a affirmé le ministre qui a appelé à davantage de coordination entre les universités géographiquement proches dans le choix des spécialités pour favoriser la mobilité des étudiants. Hadjar a également évoqué la nouvelle vision de son département prévoyant, entre autres, la transformation de l’université de formation continue en une « université virtuelle » qui assure la formation continue des fonctionnaires.

Hadjar soutient la moralisation de l’université
S’agissant de la grogne qui gagne la sphère universitaire, Hadjar a insisté sur l’importance d’un dialogue arbitré par la seule raison afin de déjouer les tentatives de déstabilisation de l’université. Ainsi, présidant à la maison de la culture M’barek-El-Mili l’ouverture d’une conférence nationale sur « Le Rôle de l’étudiant et de l’université dans le renforcement de la stabilité et le développement national », en présence d’organisations estudiantines, des responsables et élus locaux, le ministre a estimé que le dialogue qui doit être engagé sur les deux niveaux, central et local, « instaure un climat de confiance et de stabilité qui permet à l’université de se consacrer à sa mission fondamentale de formation et de recherche. »
Hadjar a indiqué, à ce propos, que la jeunesse « a bien saisi la leçon de ce qu’a vécue l’Algérie durant la Décennie noire », estimant que les étudiants universitaires « qui représentent l’élite peuvent influer sur les autres jeunes. » Considérant que le pays était visé de tous les côtés, il a évoqué « certaines parties » qui tentent de faire bouger les étudiants. Si certaines revendications, a-t-il dit à ce propos, « étaient logiques et objectives, d’autres sont déraisonnables », citant, à titre d’exemple, le cas de ceux qui demandent de « fermer certaines spécialités l’année prochaine pour permettre aux diplômés d’avoir plus de chance d’être employés » ou encore de « faire recruter tous les diplômés par une seule société. » Hadjar a exprimé, à ce propos, la disponibilité de son département à trouver des solutions aux revendications « objectives », appelant à « s’opposer à toutes les revendications qui procèdent de la manipulation ». Le ministère « attend de tous les étudiants de faire face à ces campagnes qui visent à semer la discorde et la zizanie parmi les enfants de l’Algérie comme cela s’était produit et se produit encore dans nombre de pays, » a-t-il dit.
Le ministre a rappelé les efforts déployés par l’État pour développer le secteur de l’enseignement supérieur, « pourvoyeur des autres secteurs en compétences hautement formées qui participent positivement au développement du pays. »
Cette Conférence nationale a réuni des représentants d’organisations estudiantines de 30 universités dont celles de Tlemcen, Oran, Tizi-Ouzou, Chlef, Constantine et Mila. Son objectif est de favoriser la prise de conscience des étudiants des responsabilités qui sont les leurs, a souligné Moundhir Boudène, président de l’Union générale des étudiants algériens (UGEA), qui a noté que l’Algérie compte 1,5 million d’étudiants universitaires. Au terme des travaux des recommandations seront adoptées lors de cette rencontre, d’une journée, initiée par l’UGEA (Union générale des étudiants algériens).

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