Accueil ACTUALITÉ Réunion de la tripartite hier à Annaba : La relance industrielle en...

Réunion de la tripartite hier à Annaba : La relance industrielle en point de mire

0

Délocalisée dans la wilaya de Annaba, la 20e réunion de la Tripartie qui regroupe le Gouvernement, le Patronat et l’UGTA s’est articulée autour de la nécessité de relancer le tissu industriel national.
Le choix de tenir la réunion dans la wilaya n’est guère fortuit, puisque elle a coïncidé avec la remise en service du haut fourneau numéro 2 du complexe sidérurgique d’El Hadjar, à l’arrêt depuis septembre 2015.

De notre Envoyée spéciale à Annaba, Lamia Boufassa

Ainsi, au cours de son allocution d’ouverture des travaux, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé que la démarche de la diversification de l’économie nationale reste le cap du gouvernement, ce qui permettra à notre pays de s’orienter vers l’exportation, notamment des produits sidérurgiques. « Les grands projets restructurants de la pétrochimie, de ciment, de sidérurgie et dans les phosphates confortent nos choix pour la valorisation de nos ressources naturelles minières et énergétiques dans une logique de plus-values de couverture de la demande nationale et de conquête du marché international», a déclaré le chef de l’exécutif devant les participants traditionnels à ladite réunion. Plus explicite, le Premier ministre a assuré que la réalisation de l’usine sidérurgique de Bellara à Jijel, et la remise en service du haut fourneau numéro 2 du complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar permettrait à l’Algérie de s’orienter vers l’exportation. D’autre part, certifiant que la réunion a pour objectif de faire le point sur l’évolution des principaux indicateurs de l’économie après la mise en œuvre du nouveau modèle pour la croissance adopté en juillet 2016, le Premier ministre a tenu à adresser un message aux pessimistes qui remettent en cause les prévisions du gouvernement, en estimant que jusqu’à présent l’État algérien a tenu ses engagements sociaux, et ce, en dépit de la crise économique. Chiffres à l’appui, le Premier ministre a indiqué que les crédits à l’économie passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400 milliards de dinars en 2017, soit une hausse de 25% alors qu’ils étaient de 5.156 milliards de dinars en 2013. S’agissant du commerce extérieur, Abdelmalek Sellal a affirmé qu’à l’instar de ces toutes dernières années, la facture d’importation devait aussi connaître une baisse en 2017 de l’ordre de cinq (5) milliards de dollars, pour s’établir à 30MDS. Ces résultats ont été obtenus, dira Sellal « sans créer des situations de pénuries ou de non approvisionnement de l’appareil national de production dont la montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence d’importation simple, équitable et transparent ». «Nous ne fermons pas la porte de l’importation vu qu’on est dans des zones de libre-échange, cependant on doit préserver notre économie », a-t-il déclaré, à cet effet. S’agissant de l’inflation, le Premier ministre a assuré que son taux a atteint 6, 4% en janvier. Qualifié de « conjoncturel », le chef de l’Exécutif a estimé que ce celui-ci sera stabilisé à 4% à la fin de l’année 2017. À la clôture des travaux Sellal a affirmé que l’économie nationale a réalisé une croissance considérable à la faveur de la relance des secteurs à l’instar du textile. «Au cours des trois dernières années, l’Algérie a connu une baisse de la fiscalité pétrolière. Il n’en demeure pas moins que les repaires macroéconomiques sont au vert », a-t-il souligné. Abordant le futur code du travail et de la santé, le Premier ministre a assuré que ces derniers ne seraient présentés au gouvernement que s’ils étaient élaborés de manière consensuelle.
Pour sa part, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a souligné « la nécessité de mettre en place un véritable tissu industriel public et privé, qui outre l’appui de l’État devra mobiliser l’ensemble des acteurs pour dynamiser l’économie ». Pour lui, il est impératif de
« dé-fonctionnariser » l’économie nationale en restituant ses lettres de noblesse. « Le tutorat doit accompagner et non se substituer de l’entreprise », a-t-il martelé. À l’heure ou nous publions cet article, le chef de l’exécutif a procédé à l’inauguration du complexe sidérurgique d’El Hadjar ou il a rencontré les travailleurs.
L. B.

Article précédentBruno Le Roux, ministre de l’Intérieur français, aujourd’hui, à Alger : La coopération religieuse en toile de fond
Article suivantEn raison de la maintenance d’un câble sous-marin : Perturbations d’internet du 8 au 20 mars