La ministre de la Culture, Nadia Labidi, a affirmé, jeudi à Oran, que l’organisation du Festival international du film arabe à Oran (FIFAO) a été simplement reportée «pour revenir plus fort», précisant qu’il ne s’agit «ni d’annulation, ni de marginalisation.»
«Il ne s’agit ni d’annulation, ni de marginalisation. Ce festival a été simplement reporté pour revenir plus fort qu’il était en lui offrant les moyens nécessaires dont des salles et des équipements à la hauteur de sa dimension», a déclaré la ministre, en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya. La date «convenable» pour la reprise de ce festival sera fixée en consultation avec toutes les associations et les parties concernées et en fonction de la disponibilité des conditions garantissant le succès de ce rendez-vous, a-t-elle souligné faisant remarquer qu’une date est à l’étude actuellement pour l’organiser en 2015, tout en réitérant l’attachement du ministère à cet évènement cinématographique. La détermination pour offrir à ce festival des moyens de qualité répondant aux normes internationales découle d’une volonté de faire de ce rendez-vous, à Oran, un début d’une activité cinématographique et culturelle à longueur d’année dotée de salles de cinéma et d’équipements de grande qualité, a-t-elle ajouté. Une équipe du ministère effectue jeudi une visite à différentes salles de cinéma de la capitale de l’ouest du pays pour s’enquérir de leur état et recenser les insuffisances en matière d’équipement pour les parfaire avant ce rendez-vous, a signalé Mme Labidi.
La ministre s’est rendue, lors de la deuxième journée de sa visite dans la wilaya d’Oran entamée mercredi, dans des sites historiques dont le Palais du Bey, la mosquée Imam El Houari et la chapelle Santa Cruz et dans des chantiers de projets dont ceux du Musée des arts modernes d’Oran (MAMO) et des salles de cinéma Es-saada, Maghreb et la Cinémathèque. À cette occasion, Mme Labidi a déclaré : «Oran recèle des richesses culturelles et archéologiques importantes à préserver et à protéger», tout en annonçant la décentralisation du suivi des projets culturels «pour mieux prendre en charge leur concrétisation» par les autorités locales. Il a été convenu de créer à Oran une direction régionale de suivi des biens culturels, une annexe de l’agence nationale des sites protégés et une annexe au centre national d’archéologie, a-t-elle cité dans ce sens. À la mosquée Imam El Houari, relevant du site archéologique protégé du quartier éponyme, la ministre a eu d’amples explications sur l’opération de restauration de cet édifice historique et religieux. Les responsables du projet ont annoncé l’achèvement prochain des travaux de restauration de la salle des prières pour être exploitée à partir de la mi-février prochain. La restauration totale étant fixée à 11 mois, a-t-on indiqué. Mme Labidi a inspecté le chantier du MAMO, au centre-ville d’Oran, dont la livraison est prévue l’été prochain, selon les responsables du projet.
Sur place, elle a insisté sur la coopération dans le domaine de restauration des biens archéologiques avec des partenaires turcs, espagnols, entre autres, pour donner plus d’efficacité à cette opération. Par ailleurs, la ministre a présidé, en présence d’autorités civiles et militaires et de membres de la famille révolutionnaire, la cérémonie de commémoration du 54ème anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, marquée au cimetière d’Ain El Beida par la lecture de la Fatiha à la mémoire des chouhada et par la baptisation du boulevard de hai (quartier) El Mokrani (ex Choupot) 11 décembre 1960.