Le trio sahélien, Niger, Mali et le Burkina Faso ont annoncé, lors de leur 1er sommet, la création d’une confédération, visant à consolider leur coopération dans des domaines et secteurs clés, notamment la lutte contre le terrorisme, l’agriculture, la santé, la circulation des personnes et biens entre ces trois pays.
Le trio sahélien n’a cessé de resserrer ses liens depuis l’été 2023, dans le sillage de l’orientation nouvelle adoptée par les nouveaux dirigeants, de ces trois pays du Sahel africains, de nouer de « nouveaux partenaires avec des acteurs internationaux » en remplaçant, ceux ayant occupé depuis des décennies, , en l’occurrence les pays occidentaux, dont la France, la première place dans l’ensemble des domaines.
Le dirigeant nigérien Adbourahamane Tiani, a exhorté à la construction d’une «communauté éloignée de la mainmise des puissances étrangères», ajoutant que son pays, avec ses alliés du Burkina Faso et du Mali avaient «irrévocablement tourné le dos» à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Tiani s’exprimait à Niamey avec, à ses côtés et eux aussi en uniformes, le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré et le colonel malien Assimi Goïta. L’annonce le 7 juillet, par ces trois États dirigés par les militaires de former une confédération, à la veille d’un sommet de la Cedeao à Abuja, accroît de nouveau les tensions régionales. Les liens entre cette dernière et lesEtats sahéliens s’étaient détériorés en juillet 2023 avec le renversement du président Mohamed Bazoum au Niger, la Cedeao menaçant d’intervenir militairement et imposant des sanctions contre le Niger. Le trio avait ainsi annoncé quitter la Communauté janvier dernier, accusant celle-ci d’ »être inféodée à Paris », sur fond d’échec français à vaincre le terrorisme dans la zone.
En mars, ils ont annoncé la création d’une force conjointe de lutte contre le terrorisme. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait déclaré, en mai dernier, « espérer une réconciliation possible ». Les sanctions, levées en février dernier, n’ont pas contribué au dégel de la situation diplomatique. La Cedeao doit quant à elle envisager le financement d’une force régionale de lutte contre le terrorisme et le rétablissement de l’ordre constitutionnel, avec, selon des médias locaux et étrangers « une unité de 1 500 hommes puis une brigade de 5 000 soldats » , mais selon le chef de la Commission de la Cedeao, Omar Alieu Touray, la «situation financière s’amenuise» et le coût estimé s’élève à 2,6 milliards de dollars par an.
R. I.
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