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Réagissant aux déclarations du Roi du Maroc : L’Algérie réaffirme son soutien à la lutte du peuple sahraoui

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La question du Sahara occidental est une question de décolonisation, comme ce fut le cas pour l’Algérie durant la lutte pour son indépendance, a affirmé à l’APS une source autorisée du ministère des Affaires étrangères, ajoutant que «la question sahraouie est reconnue comme telle par les Nations unies, depuis l’inscription de ce territoire dans la liste des territoires non-autonomes en 1963».
Réagissant aux dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères marocain, Nacer Bourita, concernant le soutien de l’Algérie au Front Polisario ainsi que sur l’implication qu’il estime devoir être celle de l’Algérie dans le processus de règlement du conflit, la source autorisée a indiqué que «la question du Sahara occidental est une question de décolonisation, comme ce fut le cas pour l’Algérie durant la lutte pour son indépendance», ajoutant que «la question sahraouie est reconnue comme telle par les Nations unies, depuis l’inscription de ce territoire dans la liste des territoires non-autonomes en 1963».
La même source a souligné également que «l’Algérie a un devoir de solidarité à l’égard du peuple sahraoui pour l’exercice de ses droits légitimes, tout comme le peuple algérien a bénéficié de la solidarité de ses frères marocains et tunisiens durant sa lutte pour son indépendance».
Concernant précisément la position du Maroc pour impliquer l’Algérie dans les négociations sur la question du Sahara occidental, cette source a souligné que «le soutien de l’Algérie au peuple sahraoui et à son représentant légitime, le Front Polisario, ne signifie aucunement qu’elle devrait être impliquée dans ces négociations», ajoutant qu’«il était impensable que dans le cas de l’Algérie combattante, on aurait demandé au Maroc, ou à la Tunisie, de négocier l’indépendance de l’Algérie avec la France». Par les prérogatives de la Mission de l’Onu pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) doivent être étendues à la protection et à la défense des droits de l’homme de la population sahraouie, a souligné le député espagnol, Enric Bataller, après son retour d’un voyage officiel aux camps des réfugiés sahraouis avec des parlementaires de divers groupes politiques. Enric Bataller a indiqué que durant son séjour dans les camps des réfugiés sahraouis, il a été informé, par le Comité national sahraoui des droits de l’homme, de la grave situation des prisonniers politiques, du manque de garanties des procès et de nombreux autres cas de répression quotidienne subie par la population vivant dans le territoire occupé.
«Nous demandons au gouvernement espagnol d’œuvrer auprès des Nations unies pour l’élargissement des compétences de la Minurso et en particulier à la défense des droits de l’homme de la population sahraouie», a-t-il souligné, avant d’ajouter que «le Maroc contrôle arbitrairement l’accès aux territoires sahraouis occupés alors que de nombreuses procédures judiciaires sont en cours contre des activistes sahraouis, y compris le procès de plusieurs étudiants, et pour ce faire, L’UE doit exiger la présence d’observateurs internationaux pour obliger le Maroc à se conformer au droit international», a-t-il réaffirmé. De son côté, le député du parti Compromis, a souligné que «le peuple sahraoui doit reprendre le contrôle de ses ressources naturelles». Récemment, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a jugé que l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas au Sahara occidental et aux eaux y adjacentes, ce qui «devrait en principe être le début de la fin d’une longue période de pillage impunie des ressources sahraouies». Le Maroc, a-t-il poursuivi n’«a aucun droit lui permettant d’occuper le Sahara occidental et d’exploiter ses ressources naturelles». Cette situation, explique le député espagnol, a «ses antécédents dans les accords de Madrid de 1975, qui n’est pas valable au niveau international car les Nations unies ont toujours considéré le Sahara occidental comme un territoire en attente de décolonisation». De nombreuses personnalités politiques et syndicales espagnoles ayant signé une pétition de soutien aux prisonniers politiques du groupe de Gdeim Izik exigeant leur libération immédiate ont appelé la Minurso ainsi que le représentant du secrétaire général des Nation unies, Horst Köhler, à veiller au strict respect de la légalité internationale concernant le traitement des prisonniers politiques sahraouis, en demandant, par ailleurs, au gouvernement espagnol, en tant que puissance administrante du territoire sahraoui de faire pression sur le Maroc pour se conformer à la légalité internationale.
M. B.

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