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Quinze ans après le séisme de Boumerdès : Les chalets sont toujours là pour rappeler le drame

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Il y a 15 ans, un terrible séisme de magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter avait frappé la wilaya de Boumerdès un certain mercredi 21 mai 2003. Son épicentre a été localisé en mer dans la région de Zemmouri, plus précisément à 7 km au nord de cette localité. Il est le plus meurtrier après celui d’El-Asman survenu le 10 octobre 1980. Le séisme de Boumerdès a causé la mort de 1 391 personnes, plus de
3 445 blessés dénombrés ainsi que
15 000 sans-abri entre la capitale et Boumerdès et des dégâts matériels évalués à plus de 5 milliards de dollars. En plus des infrastructures publiques endommagées, dont des hôpitaux, des établissements scolaires, 80% du parc logement ont été ébranlés sous l’effet de la secousse tellurique. De gros efforts ont été fournis par les pouvoirs publics pour la prise en charge des sinistrés et la reconstruction des infrastructures détruites. Si le gros du travail de reconstruction a fait, celui relatif à l’éradication des chalets n’est pas encore terminé. Ainsi, il y a deux ans le wali de Boumerdès Abderrahmane Madani Fouatih pris l’engagement de reloger l’ensemble des occupants de chalets avant la fin de l’année 2017. C’est un énorme défi à relever et un grand espoir a été nourri par les habitants des chalets qui attendaient avec impatience l’attribution d’un logement neuf après avoir passé plusieurs années dans ces taudis.
Néanmoins de gros efforts ont été consentis pour venir à bout des chalets où plusieurs opérations de relogement et d’éradication de chalets ont été réalisées depuis la première opération lancée à partir de la localité d’Ouled Hadadj où plus 500 familles ont été relogées. D’autres opérations sont réalisées dans d’autres communes à raison de 03 opérations par mois ayant permis depuis le relogement de plus de 7 000 familles. Cela a permis de récupérer plusieurs sites dont les surfaces y seront destinées à l’implantation des logements et des équipements publics. Des contraintes liées notamment au financement des aménagements extérieurs des nouvelles cités ont fait retarder le délai d’éradication des chalets à la fin de 2017, a reconnu le wali qui a réitéré son engagement à poursuivre l’opération jusqu’à l’éradication totale des chalets .Dans cette optique , il a été procédé depuis le début de l’année en cours au relogement de plusieurs familles occupant des chalets dans différentes localités pour ne citer que Bordj-Ménaïel, Boumerdès, Legata et les Issers.
Durant le mois du ramadhan et jusqu’à la fin de l’année d’autres opérations y sont inscrites pour le même objectif où plus de 5000 logements seront distribués à Zemmouri, 700 à Thénia, 500 à Dellys, 200 à Béni Amrane et 1000 prévus à Boudouoau. ‘ Au 05 juillet, nous aurons éradiqué 11. 000 chalets, ce qui représente plus de 70% des 15 000 chalets existants », a déclaré le wali en réitérant son engagement à poursuivre l’opération jusqu’à l’éradication totale des chalets et permettre à plus 6 000 âmes d’habiter dans des logements neufs. En attente de voir enfin le rêve d’être relogées dans des logements neufs, de nombreuses familles vivotent encore dans des chalets qui sont dans un état de dégradation avancée.
La présence des chalets illustre les séquelles du terrible drame qui a frappé la wilaya de Boumerdès il y a 15 ans.
B. Khider

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