Accueil ACTUALITÉ Pourquoi la Communauté algérienne en France appelle au boycott des vols vers...

Pourquoi la Communauté algérienne en France appelle au boycott des vols vers l’Algérie ? À 800 euros, le billet Alger-Paris « vaut » les États-Unis

0

Le forcing des ressortissants algériens résidant en France ne semble pas avoir eu gain de cause ; la preuve, cet été encore, ils reviennent à la charge, mais avec des intentions plus vigoureuses en vue de la révision, à la baisse, des tarifs des billets d’avion à destination d’Algérie. De ce fait, la diaspora algérienne établie à l’étranger, en particulier en France, a lancé un appel au boycott des vols Paris-Alger.

Cette question qui revient à la charge chaque début d’été pose problème, aussi bien en amont qu’en aval, alors que les autorités promettent toujours de plancher sur le sujet, sans en donner une suite concrète aux doléances. Les contestataires ont dénoncé ce qu’ils appelaient « un accord illégal » entre différentes compagnies, y compris Air Algérie, en vue de maintenir les prix élevés, notamment en été. À ce propos, l’Association des Algériens des deux rives et leurs amis (ADDRA) a publié un communiqué, dont « le Courrier d’Algérie » détient une copie, dans lequel elle souligne que les tarifs des vols à l’international à destination d’Algérie appliqués par les compagnies aériennes sont exorbitants. Ce qui a suscité la colère et l’indignation des ressortissants algériens établis à l’étranger et notamment en France. Le communiqué se demande comment expliquer le fait qu’un billet (aller/retour) entre l’Algérie et Paris soit affiché à 800 euros, soit quasiment l’équivalent du prix de vol à destination des États-Unis et de la Chine, alors que pour la même distance les autres pays de l’Afrique du nord proposent des tarifs à 150 euros.
Ainsi, le vol Alger-Paris par exemple est donc quatre fois plus cher que celui à destination d’autres régions maghrébines. De ce fait, les membres de l’Association sollicitent l’intervention du ministère des Transports auprès de ces compagnies afin de revoir ces tarifs jugés trop élevés. En conséquence, nombreux sont les ressortissants algériens qui choisissent d’autres destinations méditerranéennes, autres que le pays d’origine, pour passer leurs vacances d’été. Du coup, la destination Algérie risque d’être boycottée et de ne plus être la destination prisée en raison des pratiques, disent-ils, d’Air Algérie et d’autres compagnies étrangères.
Rappelons que les autorités du pays n’ont pas cessé de présenter le secteur du tourisme comme l’une des alternatives aux hydrocarbures, et ce depuis la crise du pétrole qui a frappé de plein fouet l’économie du pays.
I.M. Amine

Article précédentAlors que 70% du marché est accaparé par l’informel : 80% des agences immobilières en situation de faillite
Article suivantExportations des produits agricoles : Nécessité d’identifier les produits à forte valeur ajoutée