L’ancien ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a été élu hier comme secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), remplaçant ainsi Ahmed Ouyahia, qui est actuellement en détention à la prison d’El Harrach pour des faits liés à la corruption. En effet, plus de 350 membres du conseil national du RND ont voté hier lors de sa session extraordinaire, en faveur d’Azzedine Mihoubi, pour gérer le parti pendant la phase suivante, limitée à trois (03) mois. Eh bien, depuis le début du mouvement, le RND, deuxième parti au Parlement et ancien partenaire du P/FLN au sein de l’ex-Alliance présidentielle, est secoué par une crise sans précédent. Une crise aggravée par l’emprisonnement de son ex-secrétaire général. À ce niveau de situation, le parti a pu désigner donc son nouveau patron. Après son plébiscite comme SG provisoire, en attendant l’élection d’un nouveau chef issu du prochain congrès du parti, Mihoubi, l’ancien membre du gouvernement pendant le règne de Bouteflika, a prononcé une allocution où il a rejeté toute période de transition. « Le RND salue toute initiative de sortie de crise qui n’est pas importée de l’étranger », a-t-il tranché, ajoutant que « notre parti soutient l’initiative du peuple, et non celle basée sur la contre-Constitution ».
Le nouveau SG du RND a affirmé ensuite que son parti est prêt à proposer une solution de sortie de crise à laquelle est confronté le pays depuis le 22 février dernier. En tenant une prédiction en ce qui concerne les prochaines élections présidentielles, Mihoubi estime que «quel que soit le candidat pour le pays on va le soutenir», affirme l’ancien militant du parti FLN. Et ceci, poursuivit-il, « pour le bien du pays ». En ce qui concerne l’interdiction du port de l’emblème amazigh dans les marches populaires, le successeur d’Ahmed Ouyahia a posé un commentaire, à percevoir bien comme un positionnement du RND sur la question. «Il y a certains qui essaient de diviser la Nation en visant son unité», a-t-il indiqué, affirmant dans le même contexte que « l’Algérie possède un seul drapeau national.»
Sarah Oubraham
