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POUR MENER «UNE VERITABLE TRANSITION DEMOCRATIQUE» : La CGATA propose une Instance présidentielle

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En parallèle à la démarche de sortie de crise des dynamiques de la société civile à laquelle il ne semble pas s’inscrire, la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) fait offre de sa propre sortie de crise à travers une feuille de route qui plaide pour la mise en place d’une Instance présidentielle. Celle-ci, composée de personnalités nationales de choix, devra d’abord avoir l’aval d’un Conseil consultatif qu’il conviendrait également d’installer et lequel se chargera de mener une «véritable transition démocratique», comme «seule réponse» aux revendications du peuple algérien.
S’exprimant dans un communiqué signé par son président Rachid Malaoui, et dont nous détenons une copie, la CGATA appelle de prime abord à la libération des détenus arrêtés durant dans les manifestations du Hirak et cite à leur tête le moudjahid Lakhdar Bouregâa. Il s’agit pour ce consortium syndical d’un préalable «indiscutable et non négociable», précise-t-on dans le texte rédigé en langue arabe. Viendra ensuite l’institution, puis l’installation d’un Conseil consultatif auquel participeront les représentants des partis politiques, des associations nationales, syndicats agréés ou non-agréés, journalistes, personnalités nationales, les symboles du Hirak et ses activistes. Sont exemptés toutefois de cette représentation, comme condition posée par la CGATA, les parties qui ont soutenu le régime de l’ex-président Bouteflika. Entendre, les partis qui ont prêté allégeance au chef de l’État déchu, notamment le FLN, RND, MPA, TAJ et compagnie.
Au titre des missions dévolues à cette instance présidentielle qui aura à mener à bon port la transition démocratique jusqu’à l’organisation d’une élection présidentielle, la CGATA évoque des prérogatives lui permettant de composer un gouvernement de transition et l’encadrer dans sa mission. Pour ces membres, «ils ne doivent pas être parmi ceux qui étaient impliqués dans l’ancien système», explique cette confédération syndicale. D’autre part, les membres de cette instance s’interdisent toute participation aux élections et font office également d’une Assemblée constituante.
Quant aux prérogatives de ce gouvernement proprement dites, elles tourneraient autour de la gestion des affaires courantes du pays, la levée des interdictions sur les libertés individuelles et collectives, l’annulation des jugements judiciaires à l’encontre des personnes détenues dans le cadre des manifestations depuis le début du Mouvement etc. Comme il aura également à «assainir» l’autorité judiciaire, préserver la liberté de la presse, l’institution d’une commission autonome d’organisation des élections. Au volet de lutte contre la corruption, la CGATA appelle à la restitution de l’argent volé et des richesses spoliées par les personnes poursuivies par la justice et leur «distribution» aux personnes vulnérables de la société et celles qui en expriment un besoin pressant.
Farid Guellil

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