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Pisiculture à Aïn Témouchent : les agriculteurs se spécialisent dans l’élevage de la carpe commune

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Depuis deux ans environ, la direction de la pêche, ressources halieutiques et aquaculture (DPRHA), dans la wilaya d’Aïn Témouchent, avait commencé à initier des actions à l’endroit des fellahs disposant des ressources hydriques et désirant devenir des pisciculteurs. Il a fallu développer un programme en direction des candidats potentiels prédisposés à y adhérer. Ainsi est venue l’idée de présenter la réflexion aux secteurs des ressources en eaux (RE) de l’agriculture et du développement rural (DADR). La première opération, est la prospection de sites et l’identification des porteurs de projets. Des réunions périodiques, regroupant les trois secteurs étaient nécessaires pour finaliser la feuille de route qu’il fallait suivre. Mais à la longue, il s’est avéré que l’élargissement du champ de concertation aux deux chambres professionnelles de l’agriculture et de la pêche, était un passage obligé pour booster le travail de coordination, d’une part, et mettre en exergue la feuille de route, venue au monde à l’issue aux différentes conventions signées, plus haut, entre les départements centraux des trois secteurs, d’autre part. Au point de mire, l’idée de diversifier les activités des agriculteurs, est le point nodal sur lequel s’est basée l’intervention des promoteurs du développement de la pisciculture en eau douce.

Nécessité de créer un fond cartographique des points d’eau potentiels
Un fond documentaire était nécessaire, d’où l’idée de constituer la carte des points d’eau douce avec les estimations des capacités réelles de ressource en possession ou non, des fellahs et les futurs pisciculteurs. Il faut l’avouer, la tâche n’était pas du tout aisée au début car les agriculteurs, non initiés au départ à ce genre d’activités, pensaient que c’était des dépenses inutiles, puisqu’ils ne voyaient pas le bout du tunnel pour pouvoir se prononcer sur la faisabilité du programme proposé par la DPRHA. Aujourd’hui le cap des réticences des uns, et le peu d’engouement des autres, est quasiment dépassé, mais nécessite d’autres efforts louables et obligatoires pour atteindre les attentes des futurs pisciculteurs et les buts tracés par la feuille de route. Il fallait attendre des réponses, et sans tarder, pour lancer le premier jet de porteurs de projets. Le tableau de bord, d’accords bilatéraux, a été revu, dans son ensemble, ce lundi 29 juin 2015, lors d’une réunion de coordination. Il limite les responsabilités et définit les tâches de chaque secteur. Ainsi, il a été conçu, que la DPRHA alimente les plans d’eau en alvins, vulgarise les techniques de la pisciculture et accompagne les porteurs de projet.

La carpe commune, poisson idéal des étangs et petits barrageS en zones tempérées
Il est bon d’ouvrir une parenthèse pour mettre en valeur les efforts déployés par l’école de formation des techniques de pêche et aquaculture (EFTPA) dans le domaine de la formation des stagiaires et des porteurs de projet.
Aussi la DADR prend en charge le volet lié à la prospection des candidats désirant adhérer au programme pour la mise en œuvre de la feuille de route.
Pour plus d’efficacité, il est bon de cibler les agriculteurs disposant des ressources pérennes et douces. Il est à noter que durant les années 2010 et 2011, des lâchers d’alvins de carpes, de dorades dans les étangs et petits barrages ainsi que des cuvettes d’eau douces. Pour l’heure le secteur concerné évoque une centaine de candidats ont été formés au niveau de l’EFTPA de Benisaf. Selon les spécialistes du domaine, la carpe commune (Cyprinus Carpio L.) est un poisson idéal pour la pisciculture en étang. On comprend maintenant pourquoi le MPRHDA accorde une priorité à la carpe qui est élevée dans presque tous les pays du monde, que ce soit en zone tempérée, sub- tropicale ou tropicale. Les spécialistes du MPRHDA, argument leur choix, parce que la carpe commune a une croissance rapide, accepte presque tous les aliments, s’adapte facilement aux conditions d’élevage, résiste aux maladies et dispose une chair de bonne qualité, qui lui donne un rang privilégié dans le marché mondial de la dégustation. En sus, la carpe commune dispose d’autres atouts qui font en elle, un poisson de premier choix. Les trois critères de choix pour l’élevage du poisson en piscicultureLa résistance thermique (supporte des t° allant de 04 à 40°C) et se reproduit quand la t° est supérieure à 18°C. Ce qui n’a pas été abordé en conséquence par les différents intervenants, est comment construire une ferme piscicole à l’élevage de poissons, la carpe en premier, en milieu rural. Ce qu’il faut retenir, disent les mêmes spécialistes du MPRHDA, s’articule autour des critères de choix suivants. Primo : l’identification du site, facteur prépondérant pour la réussite de tout élevage de poisson en pisciculture. Secundo : la préparation du plan d’aménagement et de construction de l’étang. Tertio : Chaque porteur de projet piscicole voulant réaliser la production d’alvins de carpes marchants, devrait disposer de trois types d’étangs qui sont celui du géniteur, de ponte et de grossissement. C’est autour de ces points nodaux que les intervenants devaient insister et focaliser la discussion. Il est à proposer un site témoin pour lequel tous les secteurs doivent contribuer à sa réussite. Les porteurs de projets seront conviés à assister à la réalisation des différentes étapes.
Boualem Belhadri

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