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PÉNURIE D’ANTI-CANCÉREUX : Une enquête pour connaître les tenants et les aboutissants

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En marge de sa visite d’inspection dans la capitale, à travers des laboratoires de fabrication de produits pharmaceutiques, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a annoncé l’ouverture prochaine d’une enquête pour faire la lumière sur la crise que connaissent les médicaments destinés au traitement du Cancer. Le ministre a rappelé, dans une déclaration aux journalistes qui ont couvert la visite,  que la facture annuelle d’importation de ces produits atteint les 650 000 euros, tout en s’interrogeant sur la destination de ces médicaments nécessaires au protocole de traitement des cancéreux. Il a par ailleurs souligné que des dysfonctionnements ont été relevés au niveau du schéma de gestion de ces produits par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH),  et par certains hôpitaux, ce qui a conduit à une situation de tension. Il a  en outre ajouté que parmi les autres facteurs ayant conduit à cette situation, la crise sanitaire générée par la Covid-19 qui a négativement impacté le marché du médicament sur le marché local tout en rappelant qu’elle a également conduit à une augmentation des prix des intrants sur les marchés étrangers tout en précisant que des laboratoires européens et asiatiques ont réduit leurs production de ce type de médicament. Il a rappelé, dans ce cadre, la volonté des pouvoirs publics de trouver des solutions à ce problème et de faire toute la lumière sur les dysfonctionnements en matière de disponibilité de ces médicaments, qui mettent en péril la vie de malades atteints de cancer.  Cette situation de crise de disponibilité n’affecte pas seulement les produits anti-cancer.
Les malades sous traitement pour des maladies ophtalmologiques font face à la rareté de plusieurs médicaments qui leur sont prescrits, parfois pour des soins de longue durée. Cela a conduit les malades et leurs familles à solliciter le marché informel, aujourd’hui bien installé, pour disposer de ces médicaments ramenés dans des cabas depuis l’étranger. C’est une véritable filière qui s’est installée et qui semble avoir de beaux jours devant elle tant que l’industrie pharmaceutique se montrera impuissante à satisfaire la demande du marché local. À titre d‘exemple, les enfants atteints de cancer, actuellement suivis par le centre Émir Abdelkader d’El-hassi à Oran, font face à une situation des plus difficiles. La direction de cette structure et malgré toute sa bonne volonté fait face à une pénurie de certains médicaments de base et au nombre d’enfants hospitalisés venus de toute la région Ouest. C’est dire que le ministre du secteur a soulevé un pan du problème, mais il reste à débusquer toute la faune qui s’est incrustée dans les rouages de la filière médicament pour créer une situation de crise et s’imposer comme le passage obligé pour les malades et leurs familles qui vivent, souvent, mal cette détresse.
Slimane B.

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